dimanche 5 mai 2019

Histoire de J...

Je la ramenais chez elle, après un week end rien qu'à nous, un week end plein de nouvelles émotions, de nouvelles sensations...malgré notre séparation proche et mon cœur un peu gros, j'avais un sentiment de plénitude, presque le sentiment que nous étions juste un couple normal, surtout pas celui de la chanson de Jeanne Cherhal non... ce que nous étions pourtant :

Un week-end sur quatre/cinq tu peux le voir deux jours entiers
t'as treize heures de trajet mais tu t'en fous puisque tu l'aimes...



A un feu rouge, le soleil se fit complice de mon bonheur et éclaira sa cheville et sa chaîne, et la couture surlignant sa jambe fuselée de nylon. Elle avait retiré son escarpin, sans doute sans me le demander, mais je n'avais même pas pris la peine de le lui reprocher, c'eût été rabat-joie...piètre Maître.

J'ai juste eu le temps et la présence d'esprit d'immortaliser cet instant d'éternité, avec le sentiment inouï d'être enfin là ou je rêvais d'être depuis si longtemps, sans même penser une seule seconde à tout le reste, vraiment pas le moment.

Les kilomètres effilochaient peu à peu le temps qui nous restait à être ensemble, mais j'étais simplement heureux (enfin je voyais le verre à moitié plein) que le temps passé auprès d'elle dure encore un peu...

S'il vous plaît, encore 5 minutes Monsieur le bourreau...

Nous avons parlé, nous avons ri, on est pas sérieux quand on a 14 ans, comme pour ne pas penser que ce weekend était fini, et j'ai la faiblesse de croire que je l'avais rendue heureuse pendant ces deux jours.




Il y eut des silences aussi, les moins pesants de tous ceux que j'ai pu connaître, moi qui les déteste tant, et puis un peu de musique pour les combler. Elle me fit  écouter quelques un de ses goûts musicaux disons, particuliers, mais je trouvais ça forcément génial. A ce moment là, j'aurais trouvé formidable l'album de Yannick Noah, j'aurais chanté du Patrik Bruel à tue tête, j'aurais même pu acheter l'intégrale de Florent Pagny si elle me l'avait demandé, de son joli petit nez retroussé et de ses yeux rieurs...

Ce ne fut pas le seul moment de grâce avec elle, oh non...

Les autres nous appartiennent et n'apparaîtront pas ici....


Mais je voulais juste qu'elle soit présente au moins une fois ici, parce que...


Parce que !




3 commentaires:

LaChatte a dit…

encore 5 petites minutes monsieur le bourreau...

le nombre de fois où j'ai pu me dire cette phrase intérieurement, soupirs...

LaChatte a dit…

ah oui, est ce que je suis la seule à chanter in petto "je n'suis paaaaas un robot, faut pas croire ce que disent les journaux" quand je passe le test captcha là?

Jeff a dit…

Pas dans le même contexte j'imagine!

Oui, mais je crois que tu es unique en fait...ceci est un complément !