vendredi 14 juin 2019

Si tu savais comme je t'attendais...



Si tu savais comme je t'attends
À la nuit pâle au petit jour
Je pense à toi tout le temps

Quoi de mieux que des paroles de Jeanne Cherhal pour saluer le retour...de Jeanne Cherhal !

Ma chanteuse préférée (#litote) revient donc après 5 longues années d'absence, enfin disons 5 ans après la sortie de son dernier album, parce que la tournée qui s'en était suivie avait permis que l'on profite d'elle un peu plus longtemps, seule au piano sur scène notamment, quelle émotion...

Jeanne, j'en ai déjà parlé x fois ici ou sur d'autres versions des Jupes des filles, c'est ce qui se fait de mieux en chanson française, haut la main, n'en déplaise aux fans de...euh...Aya Nakamura...

Non je déconne, on parle de chanteuse de toute façon.

Son nouvel album, "L'an 40", vient d'être annoncé sur twitter et Instagram (c'est un des très bon coté des réseaux sociaux) par elle même pour le 20 septembre, et c'est peu dire que l'été va être long...surtout pour moi qui vais bientôt passer l'an 50...

La première chanson est écoutable quelque part sur internet mais je suis nul et j'ai même pas réussi à faire marcher le truc...j'aurai donc la surprise de l'album en entier, ce que je préfère finalement...écouter tout religieusement, plusieurs fois...

L'an 40, "Ce beau point d’équilibre entre ce qu’on a déjà accompli et tous les possibles encore à venir" nous dit Jeanne pour expliquer ce titre..

L'an 50, "Ce point de déséquilibre entre ce qu'on a raté et l'inexorable progression de votre compte à rebours avant le départ vers le Père-Lachaise" nous dit l'auteur de ce blog qui a trop lu Desproges (et qui ne veut pas vieillir!)

Plouf plouf...

Je ne sais pas pourquoi cette femme me touche autant...Il y a les textes bien sur, il y a toujours du fond dans ses chansons, et c'est peu dire que c'est important pour moi, les chansons à texte, depuis mon adolescence "Renaudienne". Des chansons dans lesquels je me suis reconnu bien des fois, entre Voilà, Un couple normal ou encore Cinq ou six années, écoutez bien les paroles vous comprendrez... 

Mais pour l'avoir déjà vu 3 fois en concert (et bientôt 4, elle sera aux Folies Bergères le 3 décembre et j'ai pris ma place derechef !), il y a évidemment mille autres choses...De la grâce, de la douceur, de la force, un talent fou bien sur, une énergie (quelle danseuse !), un engagement féministe sans faille, et de l'humour aussi, sur scène c'est vraiment quelque chose...Jeanne c'est tout ça à la fois, et elle me fait un bien fou...

Et qu'une femme me fasse un bien fou en ce moment, c'est un luxe dont je ne peux me passer, hu hu !

Comme je suis malgré tout un rien optimiste, j'ai pris deux places pour le concert du 3 décembre, et j'offrirai donc l'autre place bien volontiers à une...euh...personne...euh... volontaire pour m'accompagner...

Si c'est une femme, et qu'elle aime Jeanne Cherhal, c'est évidemment un (gros) plus...

Si elle est de gauche et a de l'humour, on pourra même discuter un peu avant et après...

Et si elle vient en bas couture je la demande en mariage à genoux sur scène...

(Ceci n'est pas une petite annonce...quoi que)

Et si, chère Jeanne, par je ne sais quel miracle vous tombez sur ce post et cette dernière phrase un peu navrante pour la féministe que vous êtes, je vous présente mes plus plates excuses mais je crois que je suis incorrigible et inguérissable...

Mais de vous également cela dit...


PS : et en plus vous avez laissé repousser vos cheveux ! Je vous aimais (un tout petit petit petit peu) moins avec vos cheveux courts....

C'est sur cette considération capillaire somme toute assez futile et vaguement machiste que je termine ce néanmoins vibrant et sincère hommage...

mercredi 12 juin 2019

Contrastes saisissants...

Regardez cette photo...



D'un coté la pétillance, la jeunesse d'esprit, l'intelligence, la réflexion, l'humanité dans ce qu'elle peut produire de meilleur...

De l'autre la bêtise, l'arrivisme, la veulerie, la politique dans ce qu'elle peut produire de pire...à droite oui, sur la photo, mais pas que...

Le premier, Michel Serres, vient de mourir hélas...le réécouter éternellement pour comprendre les enjeux du monde comme il va (mal), pour trouver malgré tout quelques lueurs d'espoir et pour se sentir intelligent. Encore merci à France Inter (who else?) de nous en avoir abreuvé ces derniers jours, en hommage...

La seconde, Aurore Bergé, petite parvenue macronienne, euh...ah ben alors là c'est zéro lueur d'espoir...capable, entre autres joyeusetés, de fulgurances du genre "on a pas mis une gâchette sur la tête des français en leur disant pour qui voter"...(Cocotte, si c'est la gâchette que tu poses sur la tête, on ne risque pas grand chose...surtout toi oui, bon)

Bref...

Tout ça pour en arriver au constat suivant: je suis bien plus excité et bien plus ému par un vieux monsieur discret, que par une jeune femme avenante, et avec de jolies jambes de surcroît, certes...

Je vieillis...

Cela dit, c'est tout de même rassurant, ça peut aussi marcher dans l'autre sens, encore que je me fiche un peu des jambes de ducon...


jeudi 6 juin 2019

La trompette de la mort qui tue...

On ne peut pas dire qu'elle ait choisi le mode d'expression artistique le plus glamour pour se faire connaître, ça non...

On ne peut pas dire non plus que son prénom l'ait aidé, Nabila ou Zahia étant, hélas, nettement plus vendeur de nos jours...

Il semble pourtant que la demoiselle arrive à faire carrière et même à se faire connaître du grand public, puisqu'elle était l'invitée dimanche dernier du JT de 20h du jovial Thomas Sotto sur la 2...



Et là je dis, il faut quand même être sacrément talentueuse pour me donner envie d'aller écouter un concert de trompette...



Enfin quand je dis écouter..heum...voir, au moins, huhu...



Bref...

Elle s'appelle donc Lucienne (!!) Renaudin Vary, elle a tout juste 20 ans, environ 2 jambes, et très bon goût pour les mettre en valeur. Délicieuse est le premier mot qui me soit venu à l'esprit en la voyant...

Et en plus, mais surtout bien sur, elle joue très bien de la trompette, donc. Bon, on ne peut pas dire que ce qu'elle a joué (rapidement) ce soir là ait permis de se faire une idée précise de son talent, mais il n'y a évidemment aucun doute la dessus...surtout, faut bien le dire, que je n'y connais rien...en trompette.

Niveau trompette, moi j'en suis resté à Miles Davis et à l'envoutante B.O d'ascenseur pour l'échafaud, mais je vais peut être m'y remettre du coup, surtout si en plus elle avait la bonne idée de jouer du jazz elle aussi...

C'est
marrant, mais Maurice André ne m'a jamais fait le même effet du tout, je ne me l'explique pas...

Maurice qui ?!

lundi 3 juin 2019

Maudit gazon...

Peut on considérer comme étant un progrès dans le domaine de l'égalité des sexes, sinon que des femmes puissent devenir aussi connes que les hommes, du moins qu'elles aient (enfin ?) les mêmes travers qu'eux ?

Est ce une victoire de la cause féminine que de susciter les mêmes réactions outrancières et agaçantes, dans un domaine jusque là chasse gardée de la gent masculine  ?

A ce titre, comment survivre à la coupe de monde de foot féminin qui va bientôt démarrer, et entraîner avec elle son lot de nationalisme, de chauvinisme et de beauferie d'autant plus crasse qu'on ne va pas échapper, en plus, aux allusions lourdingues, aux comparaisons idiotes, aux remarques misogynes, aux blagues salaces, et à force, ça lasse.

Parce que c'est en France et surtout parce que ce sont des femmes, et que le féminisme est enfin un sujet pris au sérieux, doit on s'obliger à aimer subitement le foot, sous peine de finir balancé sur twitter, comme n'importe quel producteur porcin d'Hollywood, ou a t'on encore le droit de dire qu'on s'en fiche royalement, au mieux ?

Doit on s'ébaubir que la capitaine Amandine Henry (oui j'ai cherché sur Google, j'avoue!) devienne une icône française si elle marque en finale ou se désoler qu'elle retombe dans les oubliettes si elle perd en huitième ?

Parce que ce sont des femmes, pouvons nous quand même affirmer, comme Desproges, que le foot est un sport laid, balourd et disgracieux ?...oui, même féminin.


Entendons nous bien, je n'ai rien  contre le foot en général, et encore moins contre le foot féminin, je trouve juste un peu désolant que cela écrase tout le reste...Vous me direz, si la hiérarchisation de l'information était le fil conducteur des rédactions, la Syrie serait en paix, Jean Pierre Pernaut pointerait à Pole Emploi et personne ne connaitrait Nabila. Du pain et des jeux, c'est vieux comme le monde...

"La femme serait vraiment l'égale de l'homme le jour où, à un poste important, on désignerait une femme incompétente." disait Francoise Giroud, qui je le rappelle n'est pas la mère d'Olivier. Vu sous cet angle, alors oui, je pense qu'on peut  considérer cette coupe du monde comme un aboutissement, et une forme de victoire (à  la Pyrrhus ?) de la cause féminine.

D'un point de vue purement fétichiste par contre, et quitte à être encore classé dans la catégorie des pisse-vinaigre, je pense que  la paire de couilles ou d'ovaires ne fait rien à l'affaire: le short et le maillot en satin c'est comme le cuissard de cycliste, je ne trouve pas ça de bon goût, et à fortiori chez une femme bien sûr. Si encore elles jouaient comme ça...


(j'en viens même à me demander quel est mon niveau de beauferie à publier cette photo...dites moi...)

Bref, je vais donc en profiter, pendant un mois, pour éteindre ma télé et relire  Simone de Beauvoir et  Pierre Desproges , et je vous invite à en faire de même, en relisant par exemple...euh ..."le deuxième sexe a marqué contre son camps" ou bien les "chroniques de la haine ordinaire contre ces enculées d'allemandes"...

Ou mieux encore, le seul roman de Desproges, "Des femmes qui tombent", mais alors en huitième de finale si possible, ça rendra le mois de juin un peu plus supportable...

Mais je suis méchant...

Donc vive l'égalité des sexes, pour le meilleur et même pour le pire, vive la France, et vivement le mois d'aout !

Et puis quand même, juste pour le plaisir et vous donner envie d'éteindre votre télé vous aussi :


A mort le foot !



Voici bientôt quatre longues semaines que les gens normaux, j'entends les gens issus de la norme, avec deux bras et deux jambes pour signifier qu'ils existent, subissent à longueur d'antenne les dégradantes contorsions manchotes des hordes encaleçonnées sudoripares qui se disputent sur le gazon l'honneur minuscule d'être champions de la balle au pied. Voilà bien la différence entre le singe et le footballeur. Le premier a trop de mains ou pas assez de pieds pour s'abaisser à jouer au football.
Le football. Quel sport est plus laid, plus balourd et moins gracieux que le football ? Quelle harmonie, quelle élégance l'esthète de base pourrait-il bien découvrir dans les trottinements patauds de vingt-deux handicapés velus qui poussent des balles comme on pousse un étron, en ahanant des râles vulgaires de boeufs éteints. Quel bâtard en rut de quel corniaud branlé oserait manifester sa libido en s'enlaçant frénétiquement comme ils le font par paquets de huit, à grand coups de pattes grasses et mouillées, en ululant des gutturalités simiesques à choquer un rocker d'usine ? Quelle brute glacée, quel monstre décérébré de quel ordre noir oserait rire sur des cadavres comme nous le vîmes en vérité, certain soir du Heysel où vos idoles, calamiteux goalistes extatiques, ont exulté de joie folle au milieu de quarante morts piétinés, tout ça parce que la baballe était dans les bois ? 

Je vous hais, footballeurs. Vous ne m'avez fait vibrer qu'une fois : le jour où j'ai appris que vous aviez attrapé la chiasse mexicaine en suçant des frites aztèques. J'eusse aimé que les amibes vous coupassent les pattes jusqu'à la fin du tournoi. Mais Dieu n'a pas voulu. Ça ne m'a pas surpris de sa part. Il est des vôtres. Il est comme vous. Il est partout, tout le temps, quoi qu'on fasse et où qu'on se planque, on ne peut y échapper. 

Quand j'étais petit garçon, je me suis cru longtemps anormal parce que je vous repoussais déjà. Je refusais systématiquement de jouer au foot, à l'école ou dans la rue. On me disait : «Ah, la fille !» ou bien : «Tiens, il est malade», tellement l'idée d'anormalité est solidement solidaire de la non-footabilité. Je vous emmerde. Je n'ai jamais été malade. Quant à la féminité que vous subodoriez, elle est toujours en moi. Et me pousse aux temps chauds à rechercher la compagnie des femmes. Y compris celles des vôtres que je ne rechigne pas à culbuter quand vous vibrez aux stades.