lundi 10 août 2020

Le masque agace

Moi qui suis tellement adepte des contraintes, enfin surtout pour les imposer aux autres plutôt qu’à moi-même, j’aurai dû être comblé en ce moment, si le croche patte sournois du destin chafouin ne s’en était mêlé, voir les épisodes précédents.

C’est exactement ce que je me suis dit en tombant sur cette vidéo l’autre jour (on a la sexualité qu’on peut par moment), vidéo par ailleurs très dispensable, mais où l’on faisait porter à une soumise, sous son masque chirurgical et pour sortir dans la rue et dans les magasins, rien de moins qu’un bâillon boule, hop, ni vu ni connu. Et j’ai trouvé ça formidable, formidable de faire d’une contrainte sanitaire, d’une corvée, n’ayons pas peur de le dire, un épatant terrain de jeu BDSM. En voilà deux qui ont tout compris…

Je vous ai fait quelques screenshots….





A l’heure où certains affichent leur « rebelle attitude » en refusant de porter le masque, comme d’irresponsables petits Che Guevara nombrilistes de prisunic (souvent les mêmes qui, entre parenthèse, criaient au scandale quand il y avait pénurie de masque), respecter ainsi la règle (et respecter les autres) tout en la rendant ludique, c’est vraiment réjouissant, et c’est en plus, pour moi, l’essence même de la relation D/s.

Ceux qui ont déjà fait porter un harnais de chaine cadenassé à leur soumise pour aller acheter leurs légumes au marché du coin, avec la chaine qui apparait subrepticement sur l’épaule dénudée, sous le regard circonspect des mamies à caddies, ceux-là comprendront mon propos: la relation D/s est faite pour trouver son équilibre dans un mode de fonctionnement du couple, inégal mais équitable, et qui convienne à chacun. C’est une évidence, en même temps qu’une définition rapide. Mais elle est aussi faite pour enjoliver le quotidien, faire naitre l’extraordinaire au milieu de l’ordinaire, l’incongru au milieu du banal, l’inattendu au milieu de la routine, comme une mesure de gauche dans un gouvernement Macron, comme une chanson de Dominique A dans une émission d’Hanouna, comme de l’empathie et de la tolérance dans une diatribe de Zemmour…

C’est toujours tellement beau quand on ne s’y attend pas…

Enfin non, pas toujours...

Ok ok ok, le masque est chiant, inesthétique, inconfortable, insupportable quand il fait 40 degrés comme en ce moment, on est tous d’accord…En plus il fait s’écrouler l’industrie des cosmétiques car se maquiller sous un masque est devenu presque aussi inutile que de s’habiller quand on fait du télétravail, mais je ne vais pas pleurer sur l’héritière Bettencourt non plus.

Mais quand même…

Une jolie bouche….

Toute de rouge revêtue...

Snif…

Bref, porter le masque est vital, et ne pas comprendre ça c’est irresponsable, point. Pas forcément vital pour vous, mais peut-être pour votre mère, votre grand père, votre voisin, votre collègue. On ne le saura jamais, c’est le problème. Mais ça s’appelle juste de l’altruisme, et puis aussi le principe de précaution, comme la ceinture de sécurité, la soupape de la cocotte-minute ou le porte jarretelle à 10 branches. Qui, aujourd’hui, songerait sérieusement à se passer de tout ça ?!

Plouf plouf…

Alors en attendant qu’on trouve un vaccin, au Covid ou à la connerie, faisons contre mauvaise fortune bon cœur et adaptons-nous…

D’un point de vue bdsm par exemple, on peut toujours aller s’acheter un masque Catanzaro chez Martine et Jean-Pierre, très élégant (le masque, mais pas que) …

On peut toujours mettre un masque à gaz aussi (trouvable au même endroit), c’est un fétichisme comme un autre, même s’il fait peut être encore un peu chaud pour sortir avec, enfin je vous le déconseille, sauf éventuellement si vous habitez Beyrouth…

…Ou bien on peut juste sublimer le quotidien et sortir faire ses courses comme nos deux petits camarades susnommés, version bdsm et réjouissante du fameux « joindre l’utile à l’agréable ».

Et puis en plus ça fait baver le bâillon boule, et en période de canicule, hein, se rafraîchir un peu n’est jamais négligeable (#instantglamour)


jeudi 30 juillet 2020

Fifty shades of Gorafi

Bon, je ne vais pas refaire le procès de Fifty shades of grey, tout a déjà été dit et écrit sur ce robinet d'eau tiède gnan gnan, qui est au bdsm, et surtout à la littérature, ce que Patrick Bruel est à la chanson, et surtout au cinéma : une purge, un trait grossier, un mauvais ambassadeur, MAIS qui fait, qui font rêver la ménagère de plus de 50 ans…

Il semble cependant que l'esprit Fifty shades continue d'irriguer le monde du bdsm et d'en inspirer quelques uns, et je suis notamment tombé sur un beau cas d'école sur Instagram.

Que les choses soient bien claires : oui je suis jaloux de ses 20 000 groupies énamourées abonnées à son compte, de son physique avenant de hipster chic et de sa vie d'influenceur mondain, version masculine et 2.0 de la call girl (ou de la pute de luxe si je veux être désagréable, mais ça m'arrive rarement).

Voilà…

Son compte Instagram donc, aussi sexy qu'un numéro du Figaro magazine, est rempli de photos de sa si belle personne sous toutes les coutures et dans les endroits les plus chics possible (dûment référencés bien sûr, monsieur est professionnel). J'en ai vu des comptes Instagram nombrilistes, mais là on atteint une sorte de perfection, la quintessence du "me, myself and I ". Sur une publication (une, sur 212 !) on aperçoit quand même un bout de jambe féminine égaré, en contre champ, flou…j'imagine que le photographe a été licencié sur le champ pour cet insupportable crime de lèse-majesté. 

On trouve egalement quantité d'aphorismes copyrightés (mazette!) sur fond de son auguste silhouette, tellement puissants, comme par exemple le bouleversifiant "Cette année je n'attends pas le père noel, mon plus beau cadeau c'est toi"... j'en ai les larmes aux yeux....

Bref, c'est tellement gros qu'on a juste l'impression d'être sur un compte parodique, un gorafi bdsm…

Mais non…

Il faut vraiment parcourir son compte pour réaliser à quel point ce type s'aime et ne doute de rien. Ce qui, entre parenthèses, me semble plutôt être deux inconvénients pour bien dominer, tant un minimum d'humilité doit aussi faite partie de la panoplie du maitre, me semble-t-il...Visiblement ce garçon ne sait pas du tout ce qu'il a fait de la sienne.

Tout le monde s'en fout et on me traitera volontiers d'aigri ou de pisse vinaigre, mais c'est typiquement le genre de mec qui m'horripile. Pas tant pour ce qu'il est, chacun place son ego ou il veut, mais surtout pour ce qu'il représente et véhicule comme image du bdsm. Car comme dans Fifty donc, le raccourci est facile : un maître digne de ce nom se doit de se vautrer dans le luxe, et, finalement, c'est ce qui lui donne sa légitimité. Et le pire, quand on lit les commentaires, c'est que ça semble marcher. C'est peut-être ça qui m'agace le plus au fond, et me rend chafouin, tous ces commentaires de toutes ces femmes, qui tombent si facilement dans le panneau du paraitre, de la facilité et de l'Américan express. Le mythe du prince charmant, fut-il bdsm, a toujours la vie dure…mais visiblement je n'ai pas le profil ! 

Le bdsm est-il un sport de riche, il me semble avoir déjà posé la question ici, et c'est finalement l'impression malsaine qui ressort, et de Fifty shades bien sur, et du compte instagram de ce type.

Et tout ça, forcément, ça contrarie un peu le maitre de gauche que je suis.

Il est vrai que quand on voit le prix de certains accessoires ou de certaines tenues, ou quand on voit certaines soirées, oui, on peut légitimement se poser la question, et je ne suis pas sur que le bdsm fasse florès dans les milieux populaires. 

Alors que pourtant, avec un minimum d'imagination et trois francs six sous, on peut parfaitement pratiquer un bdsm ludique et pervers. Franchement , combien ça coute une boite de punaise ?!

(une de mes contraintes préférée, supportable mais lancinant)

Bref, il s'appelle Alexandre Contart, et je pense qu'on peut raisonnablement, et avec un brin de perfidie, prononcer le t final de son nom, et bien détacher les deux syllabes qui le composent, cela résumera  assez bien le personnage.

Ah oui, pour finir, monsieur a écrit commit un livre, "L' emprise" (de tête ?), qu'on peut commander sur Amazon (seulement ?!)…C'est con je l'aurai bien lu mais j'ai déjà un livre à la maison…

Et puis commander le livre de ce gugusse...

Sur amazon...

Désolé mon gars, mais non, de toute façon je n'achète jamais sur amazon et ton bdsm élitiste et putassier ne me parle pas une seule seconde.

Je domine, je suis de gauche et je t'emmerde…

Cordialement.

jeudi 23 juillet 2020

Concession..

Je discutais récemment sur un site de rencontre (bdsm evidemment, je ne suis pas encore résigné !) avec une soumise (ou plus probablement était-ce un mec car je n'ai plus eu de nouvelles dès que je lui ai proposé de se téléphoner, étonnant non?) sur les concessions à faire, ou à ne pas faire, dans le cadre d'une relation D/s.

Elle (il) me disait en substance que la relation souffrait et finalement pouvait mourir de trop de concessions faites par le maître, concessions pourtant faites pour rendre applicable la relation D/s.

Car je lui faisais remarquer que tout de même, il était du devoir du maître, de sa responsabilité, de rendre cela possible, crédible, réaliste, et que sauf à tomber sur une soumise sans famille, sans amis, sans travail, et completement maso, il fallait qu'il s'assure qu'elle puisse faire et assumer tout ce qu'il lui demandait au quotidien, sans se mettre en danger, socialement ou professionnellement. D'ou quelques concessions à faire, inévitables.

Enfin je crois...

Et puis, en y repensant, me sont venues quelques réflexions...est-ce que finalement la cause, en tout cas une des causes de mes échecs successifs à vouloir former un couple D/s, ne viendrait pas de là ? A trop vouloir ménager la chèvre et le chou, à trop vouloir faire en sorte que mes soumises soient dans de bonnes dispositions physiques et mentales pour pouvoir vivre pleinement leur soumission, est-ce que cela n'est pas tout simplement devenu contre-productif ?

En d'autres termes, est ce que je n'ai pas été trop gentil, trop prévenant, trop pragmatique, voir même, qui sait, trop dilettante?

Comment trouver le bon dosage entre rigueur, dureté, intransigeance, indispensables repères pour la soumise, et écoute, empathie, psychologie, indispensables valeurs humaines pour n'importe qui, en tout cas pour moi, et même dans le bdsm ? Surtout dans le bdsm....

Enfin je crois...

Prenons un exemple concret, qui me tient à coeur dans le cadre de la relation: je trouve somme toute assez logique, c'est un principe ou un fantasme comme un autre, puisque la relation est inégale par essence, que ma soumise ne dorme pas dans mon lit, avec moi...

Mieux, ou pire, pour elle, je trouve intéressant qu'elle dorme par terre, aux pieds de mon lit, et si possible entravée. Il y évidement d'autres options, mais c'est l'idée. Bien sur je peux la faire venir dans mon lit ponctuellement, soit pour la prendre par exemple, soit pour un simple calin ou bien même pour la laisser dormir un peu, au petit matin, mais toujours attachée.



Extrait de la video 'daily life of a subslut"

Bon, j'imagine volontiers que d'aucuns, d'aucunes surtout, trouveront tout ceci parfaitement ridicule ou scandaleux, mais, je le rappelle, vous n'êtes pas sur le site officiel d' "osez le féminisme ", que je soutiens et défends avec vigueur par ailleurs, n'en doutez jamais.

N'étant, à ce jour, jamais tombé sur une ex candidate de koh lantah, je n'ai jamais vraiment pu realiser ce fantasme, encore moins l'imposer bien sûr, trop de scrupules. Il est vrai, objectivement, qu'il est compliqué de dormir par terre, et plus encore attachée. Je sais parfaitement que le sommeil est précieux, à fortiori quand il faut aller travailler le lendemain, et le but n'est evidemment pas d'épuiser sa soumise.

Donc j'ai toujours cédé sur toute la ligne, à chaque fois, et chacune d'elle finissait au lit, avec moi, et libre de ses mouvements...comme n'importe quel couple vanillle. Tristesse, frustration...échec.

Je ne dis pas que c'est LA cause de mes échecs, je dis que cela y a participé, forcément.

Pour revenir sur mon apprenti(e) soumis(e)-fantasmeur(se) avec qui j'echangeais, elle (il) me faisait remarquer que 1) le rôle de toute soumise est d'obéir à tous les désidératas de son maître, fussent-ils très difficile et 2) que sa grandeur en quelque sorte, son honneur, c'était de se dépasser, d'avoir ou de trouver la force de caractère pour surmonter toutes les difficultés physiques, mentales, pour au final le satisfaire pleinement.

Ah oui, belle profession de foi en effet, et propos d'autant plus facile à tenir qu'on reste à fantasmer derrière son écran. Mais quand on se cogne à la réalité, on, en tout cas je, ne peux être que confronté à ces dilemmes, à ces conflits permanents entre vouloir et pouvoir, entre fantasme et réalité, entre coeur et raison...

Pourtant bordel, la raison ne devrait pas avoir sa place dans une relation D/s, si ?

Bref, est-ce cela qui fait ma faiblesse, et au final mes échecs ? Possible...

Est-ce que je dois m'endurcir, devenir plus égoïste, plus cruel ? Probable...

En-suis je capable? Sans doute...

Enfin je crois...

Ou bien alors est-ce que finalement, la solution n'est pas d'arriver, comme ce couple breton adorable avec qui j'echange sur fetlife, et qui se reconnnaitra peut-être, à une forme de compromis, à savoir imposer cet exercice une fois par mois (ou à un autre rythme à définir) ?
Ainsi le fantasme ou le désir du maitre est assouvi, même ponctuellement, la soumise n'est pas (trop) mise en danger, et se voit "offrir" la possibilité de se dépasser et de satisfaire son maître.

C'est une concession, bien sûr, mais elle est finalement réciproque, donc personne n'est frustré. Elle peut ainsi permettre au couple de perdurer et de se construire, et au final de ne pas rejoindre le cimetière des couples D/s ou, je trouve, je commence à avoir un peu trop de tombes à fleurir.

Et on n'oubliera pas, à ce propos, qu'un emplacement dans un cimetière, ça s'appelle une concession.

Ne me dites pas que c'est un hasard...




(Une jolie chanson de circonstance réentendue cet après  midi, la encore  ne me dites pas que c'est un hasard !)

Et sinon, amie (vraie) soumise qui me lit, quel est ton avis sur le sujet ? Concession ou pas concession ?

lundi 13 juillet 2020

Coeur de pierre..

Bien sur, il y a tellement de choses plus graves en ce moment...Darmanin est ministre de l'interieur par exemple, je ne sais pas bien si vous réalisez ! Et puis on va bientôt se prendre la deuxième vague de covid parait-il...bref, de quoi relativiser largement ses petits soucis nombrilistes...

Les deux catastrophes susnommées, j'arrive à vivre avec, quand même. Elles me touchent bien sur, elles m'effraient chacune à leur échelle, mais bon an mal an elles ne perturbent pas plus que ça mon quotidien. Sauf quand je tombe sur ducon à la télé, ou sauf quand il faut mettre un masque. C'est chiant et c'est moche (je ne parle pas que du masque), et en plus on ne voit plus les sourires ravageurs et les jolis rouges à lèvres de nos filles et nos compagnes. 
Mais au moins cela calme t'il un peu la libido, la mienne, et celle du premier flic de merde France aussi, j'espère, il en a plus besoin que moi visiblement...


Donc n'oublions pas de mettre un masque, et d'éteindre sa télé, c'est juste vital, mais ce n'est pas le sujet car je vous rappelle que v
ous êtes sur mon blog, dont le sujet unique est mon nombril (et, grosso modo, le quintal qu'il y a autour)

Non ce qui me perturbe un peu plus en ce moment, toute proportion gardée et tout égocentrisme dehors, c'est un putain de caillou que j'ai dans la chaussure depuis quelques semaines, et dont je n'arrive pas trop à me débarrasser.

C'est ma faute aussi, je suis bien trop cartésien (et un peu midinette!). Et pour arriver à m'en debarrasser, ou à l'oublier, la première des choses, et la seule, serait de comprendre comment il est arrivé là...qu'on me l'explique.

Car j'ai beau me refaire le film, encore et encore, trop bien sur, je ne vois toujours pas ce que j'ai pu autant rater.

C'est vrai quoi, le sable etait pourtant fin, et de plus en plus chaud, et nous envisagions même d'y marcher ensemble, et longtemps. Et jusqu'au dernier moment, rien ne laissait présager que cette belle harmonie, ces belles promesses d'avenir, cesseraient aussi brutalement. Pourtant on ne construit rien sur du sable, c'est bien connu, et il n'y a que les gens vraiment naïfs  pour y croire encore...

Mais qui êtes vous pour me juger ?!

Plouf plouf...

Et puis voila, sans crier gare, sans aucune once de quart de la moitié d'un début d'explication - ça passe toujours tellement mieux avec des explications - le sable chaud et fin est devenu gravier glacial.

Et depuis donc, s'est installée cette petite douleur lancinante qui vous empêche d'avancer, enfin qui vous retarde en tout cas, ce caillou dans la chaussure.

Voilà, tout ça n'est pas bien grave (yeah!), c'est juste un peu humiliant de s'être trompé à ce point et de rien avoir vu venir, toujours un peu douloureux pour son amour propre. Dieu merci, et malgré ce triste épisode, j'ai toujours plus d'amour propre que  de haine sale...

Bref, je croyais être tombé sur une pépite, un diamant brut à tailler et à polir, un lapis lazuli comme ses yeux...

Et finalement ce n'etait qu'un petit caillou...

Un tout petit caillou, décevant, tellement décevant, et qui fait juste encore un petit peu mal.



mardi 7 juillet 2020

Ménage..


Ménage... (allégorie mâtinée de fantasme)

 
Aussi étonnant que cela puisse paraitre, ce blog bouge encore, et je n'ai jamais eu autant d'audience que ces dernières semaines...

Je n'y ai pas écrit depuis quelques mois pourtant, malgré le confinement, putain de procrastinateur ! Je me suis même arrêté sur un "à suivre" que je n'ai pas honoré, mais cela ferait un peu réchauffé maintenant, et les intéressés me pardonneront, je pense...

Je fais du ménage dans ma vie en ce moment, je suis à un tournant, changement de cap personnel et professionnel, disons que les derniers mois m'ont fait voir les choses autrement, la Covid bien sur, ma naïveté confondante aussi, comme si je n'avais pas grandi, pas appris, depuis 35 ans.

Ménage dans ma vie, ménage dans mes placards, ménage dans mes fichiers, j'ai relu une partie des articles postés ici ou sur mes autres blogs depuis 2006, curieuse introspection. Si je n'étais pas moi, je ne sais pas si je m'aimerais au fond, mais on ne peut pas divorcer de soi même. Alors je me supporte, puisque le confinement n'a pas eu raison de mon auto-couple, et je me résigne, j'ai quelques bons cotés aussi finalement, c'est ça les vieux couples, on ne voit plus les défauts de l'autre...

Bref, je n'ai jamais aussi bien porté mon pseudo sur fetlife, Monsieurours, je n'ai jamais eu autant besoin de me replier sur moi même, dans ma tanière. Je sais que les gens qui m'aiment comprendront, ou alors c'est qu'ils ne m'aiment pas, mais ce n'est pas grave.

Mais en tout cas, il se peut que l'envie d’écrire revienne, même si elle est fragile.

Il se peut que mes pulsions finissent par me quitter, j'espère, même si elles sont tenaces.

Et puis il se peut qu'on s'épanouisse à tout envoyer enfin en l'air, chantait Noir désir...

J'y travaille... 

Et je me vous raconterais, ça me fait du bien... 

Y'a trop de lecteurs ici !!

mardi 18 février 2020

Il y a un temps pour tout...

Ceux, et surtout celles qui me connaissent bien le savent: j'ai un coté midinette et romantique somme toute assez éloigné du stéréotype du Maitre froid et implacable qui fait rêver dans sa chaumière la frêle soumise en mal du Mâle, le mâle alpha, celui qui est naturellement dominant de naissance (si si!) et qui te fera obéir aveuglément chienne lubrique que tu es, celui qui pullule sur les sites de rencontre ou sur Instagram que je ne comprends même pas pourquoi il y a encore des soumises sans collier, mais je m'égare, de Montpellier, cinq minutes d'arrêt, car cette phrase est décidément bien longue.

Pour le dire autrement, et plus sobrement, j'ai du mal à jouer, à pratiquer mon BDSM, sans sentiments...Tout simplement parce que le BDSM c'est charnel, sensuel, donc impliquant. Alors que la pétanque, moins...

Ou plutôt non, ce n'est pas que j'ai du mal, c'est surtout que je ne l'avais jamais fait avant de rencontrer Ka et Walter, jamais de manière satisfaisante et durable disons, et surtout jamais avec un couple. Alors c'est dire si j'y allais un rien tendu, enfin pas au bon endroit, tendu, huhu...Parce que je n'avais pas les codes, parce que j'avais peur de ne pas savoir comment réagir, comment me comporter, comment en faire assez sans en faire trop. Et la peur de l'inconnu, chez moi, c'est érectilement démobilisateur. Bref, si je ne suis pas le mâle alpha, c'est probablement parce que je me mets la barre trop haut, mes gars...

Plouf plouf

Et puis finalement j'ai été moi même sans trop de problème, et ça s'est bien passé...(Nota bene à l'intention de moi même : penser à me débrancher le cerveau avant de les retrouver, la prochaine fois)

Ka nous rejoignit vendredi après sa journée de travail, alors que j'avais fait connaissance dans l'après midi avec Walter, de la ville, de leur maison, histoire de ne pas avoir trop d'informations à traiter d'un seul coup, et d'être concentré le plus possible sur Ka. Histoire aussi, surtout, que Walter juge par lui même s'il n'allait pas confier la femme de sa vie à un type malsain, sage précaution du Maitre parfaitement responsable.

Difficile de ne pas être concentré sur Ka vous me direz, tant j'ai eu l'impression, en la découvrant, qu'elle synthétisait à elle seule LA femme, celle dont je ne cesse de parler ici depuis 2006, féminine, drôle, enjouée, rieuse, solaire...et kinky à un degré de kinkytude qui suscite mon admiration et mon émerveillement, comme le gosse aux pieds du sapin que je n'ai probablement pas cessé d'être. Putain de scoop : Dieu existe et je l'ai rencontré, et c'est une femme bi, soumise, sexy, et un rien salope...un gros rien, oui, bon d'accord !

Plouf plouf encore...

Notre accolade fut sincère et chaleureuse, je ne me voyais pas lui demander de me baiser les pieds il faut dire ! Plus de 4 mois d'échanges épistolaires, de sms, de photos et de confidences, cela créait des liens bien au delà du bdsm, et s'il était grand  temps que l'on se rencontre enfin, c'était d'abord et évidemment comme des gens un peu civilisés...avant, si affinités, de se vautrer dans le stupre, faut pas déconner non plus ! Il y a un temps pour tout, comme le chantait le raisonnablement kinky Vincent Delerm.

L'alcool aida quelque peu à nous désinhiber et à nous mettre à l'aise, et je sortais de mon sac les colliers que j'avais apporté pour elle...Les, oui...

Bon, disons le clairement, je crois bien que je suis un obsédé du collier, un monomaniaque du ras le cou, un psychopathe du choker. Que voulez vous, je n'aime pas les cous nus, c'est pourtant très sexy un cou nu, je ne dis pas, mais la vision d'un joli cou enserré dans un collier bien ajusté, c'est simplement Tajmahalesque pour moi, car au delà du symbole BDSM bien sur, tellement important, je trouve ça juste esthétiquement parfait.

Si ! j'ai le droit !

Alors j'en avais amené 4 (!!), je n'aime pas manquer, et je demandais à Ka de se mettre à genoux devant moi pour procéder aux essayages, sous le regard approbateur et photographique de Walter, qui ne prenait absolument pas ombrage, bien au contraire, de ma velléité de poser gentiment et symboliquement ma griffe sur sa belle. 


J'en profitais pour découvrir peu à peu son corps magnifique, son sexe lisse et annelé, ses seins arrogants aux tétons traversés d'une barrette métallique, son pubis tatoué à la griffe de son Maitre, tout ce que je demanderais un jour à ma soumise, qu'elle se le dise !

Nous nous apprivoisions, et encouragé par le regard bienveillant de Walter j'osais la toucher, la caresser, lui faire baisser la tête en l'attrapant par son incroyable chevelure de lionne...tout en restant, malgré tout, un peu sur la défensive, grrrr, putain d'éducation judéo chrétienne...

La soirée se passa merveilleusement bien et à une vitesse telle que je ne sais même plus dans quel ordre nous avons fait les choses ! Le chouette restaurant, ou nous regardions tous les trois passer les femmes en jugeant plus ou moins perfidement la longueur de leurs jupes ou la hauteur de leurs talons, fut un moment épicurien au possible, tinté du léger cynisme de bon aloi des gens de gauche qui assument malgré tout d'être de bons vivants.

Car oui bordel, on peut être de gauche, aimer les bas couture, le bon vin, la poutargue, et honnir les médiocres et les chaussures plates, et nous en étions, trois sales gosses, la parfaite incarnation ...

Bref, je me sentais tellement compris et tellement dans mon milieu, que je décidais...de rester pour la suite du week end !

(à suivre)

mercredi 12 février 2020

Hors saison...

Le BDSM, c'est comme le vélo :  on peut finir crevé, ça peut faire mal au cul, mais finalement, ça ne s'oublie pas...

C'est la réjouissante conclusion de mon récent week end maritime, comme si la mer était invariablement liée à mon BDSM. J'y aurai décidément tout connu, au bord de la mer, le pire, l'espoir, et le meilleur donc. Je ne sais pas il y peut y avoir une explication rationnelle à cela, au delà de la métaphore du ressac des vagues à l'image de ma vie quelque peu chaotique, quand j'aurai préféré, peut être, qu'elle ressemble plus à une mer d'huile.

Ou pas...

Depuis septembre dernier, le BDSM est en tout cas revenu peu à peu dans ma vie, si tant est qu'il l'avait quitté un jour, mais en tout cas il est enfin redevenu concret. Grâce en soit rendue à Walter et à sa poupée Ka (ce sont évidemment des pseudos, et un clin d'œil aux fans de James Bond), celle la même qui m'a tendu la main ce triste soir de déroute sentimentale, voir l'article précédent.

Je pensais donc à tout ça dimanche matin, à mes grands espoirs déçus, à mon petit royaume déchu, aux vertus réparatrices des culs, en arpentant en compagnie de mes hôtes le front de mer de cette station balnéaire aussi riante en hiver qu'une chanson de Francis Cabrel...On doit être hors saison, chantait-il, je confirme...

Le BDSM terre de contraste, que ne l'ai-je maintes fois écrit ici, et nous en étions une nouvelle illustration...

Au milieu des badauds dont la moyenne d'âge me faisait d'un coup me sentir bien jeune, c'est vous dire, nous marchions tous les trois en quête du café réparateur du lendemain, tant notre samedi avait été ludique.

Les petits vieux trainaient tous en laisse leurs petites chiennes teigneuses, et je me retenais difficilement de ne pas shooter dedans...quand Walter et moi promenions notre petite chienne radieuse. Raccourci un peu facile qui nous fit cependant sourire, tout en déplorant de ne pas lui avoir mis de laisse, elle aussi. Mais si le risque qu'elle nous échappe ou nous morde les mollets était complétement nul, celui qu'on les reconnaisse si prés de chez eux ne l'était pas, de l'inconvénient de jouer à domicile.

Tout le reste cependant compensait largement cette liberté relative : Ses bottes vertigineuses tranchaient quelque peu avec les Géox de nos mamies, ses bas n'avaient aucune commune mesure avec leurs tristes joggings balnéaires, et surtout, surtout, sa jupe plissée de l'enfer la rendait aussi incongrue à cet endroit que si on y avait croisé Audrey Hepburn, oui je sais elle est morte, mais Ka avait mis le samedi une robe très Tiffany's qu'elle n'aurait pas reniée...

Et cette jupe, nom de dieu de bordel de merde...

Il faut dire, je l'avais un peu piquée au vif avec mon article putassier sur l'héritière, et c'est peu dire que Ka est orgueilleuse, comme toutes les bonnes soumises. Alors elle ne pouvait décemment pas me recevoir, pour cette première rencontre, en portant autre chose que la même jupe plissée, qu'elle avait fini par dénicher sur internet...la même vous dis-je ! Et elle m'en réserva  la primeur, au grand dam du pauvre Walter qui n'eut d'autre choix que d'attendre que le légitime essoufflement syndical me laisse enfin la possibilité de les rejoindre. Pouvait elle me faire plus beau cadeau, que celui de passer avant son homme ?

Bien sur, je pourrais m'envoler dans de grandes tirades dithyrambiques à la gloire de Ka et de ces quelques grammes de tissu, de la silhouette que cela lui donnait, du pouvoir hautement érogène qui s'en dégageait, mais je serai encore bien en dessous de la réalité. Alors plutôt vous montrer cette photo, prise sur le vif, pour vous donner une idée...de l'infini.



Voilà, la nièce le pen, peut donc aller se rhabiller, et même, pendant qu'elle y est, aller se faire foutre.

Bref, l'honneur est sauf...

Le serveur du café, mi-gitan, mi-tatoué, ne fit jamais autant d'aller retour entre notre table et le bar, tentant sans doute, s'il était comme moi, ce qu'à Dieu ne déplaise, d'essayer de savoir si  Ka portait des bas...c'en était évidemment, et des vrais rogntudju, maintenus par un vrai porte jarretelle anglais de chez Pipandpantalaimon, car il ne faut pas déconner avec ça :  la voiture est allemande, le vin est français, et le porte jarretelle est anglais, voilà, c'est comme ça.

On était hors saison, et j'étais hors du temps, on ne se connaissait en vrai que depuis deux jours mais moi qui suis si sauvage et parfois si laborieux dans les relations humaines, j'avais l'impression d'être avec des amis de 30 ans...

Bien sur, nous n'avions pas fait que jouer au scrabble depuis mon arrivée le vendredi, et d'ailleurs, euh..nous n'y avons pas joué du tout. Et ça créé des liens, de partager des choses aussi intimes.

Mais ils avaient su, tout au long du week end, et malgré, ou peut être plutôt grâce à ce qui nous avait rassemblé, me mettre particulièrement à l'aise, par leur générosité, leur gentillesse, leur naturel, leur si belle complicité et leur bonne humeur...

...Et leur exquise perversité bien sur, mais ça, ce sera pour le prochain épisode !

jeudi 9 janvier 2020

Je ne veux pas rester sage...




Bon c'est pas tout ça, mais ça fait quand même un petit moment que je ne vous ai pas parlé de ce qui fait la substantifique moelle de ce blog depuis bientôt 15 ans (si !), et qui depuis 35 occupe l'essentiel de mon cerveau : la femme, la féminité, le bdsm, le fétichisme, la gaudriole et...euh... le gruyère râpé, encore que je ne suis pas sur d'avoir déjà parlé gruyère râpé ici, faudrait vérifier..

Parce que bon, et même si le combat est vital et continue plus que jamais, je sais très bien que ce n'est pas la moustache de Martinez ou la faux-culterie de Berger qui vous emmène ici...

Bien, alors...

La vie...euh... c'est comme une boite de chocol....

euh...

Plouf Plouf....

La vie, c'est comme les gens dans les magasins..

Il y a ceux, ou celles, qui y entrent, ou qui en sortent, sans vous prêter la moindre attention, au mieux qui ne vous tiennent pas la porte, au pire qui vous la claquent au nez, façon "me, myself and I". 

Et puis il y a des gens attentifs, qui se retournent, remarquent que vous êtes là, s'intéressent un peu à vous...qui voient bien que vous êtes un peu en galère, avec vos gros sacs, vos fardeaux même, bien lourds à porter parfois, parce que...parce que la vie, c'est comme une boite de...oui, c'est bon, on a compris !

Ceux là donc, vous tiennent gentiment la porte, ou vous tendent miraculeusement la main, c'est une métaphore bien sur, mais pas que...

Alors bon, pourquoi je fais mon Forrest Gump d'un seul coup, me direz-vous?

Parce que, la vie... est vachement bien faite, finalement.

On m'a claqué la porte au nez, je n'ai pas compris et ça m'a fait un mal de chien. Et c'est alors, un soir bluesy et pluvieux de septembre,qu'ils sont entrés dans ma vie, pour me la réouvrir, et me la tenir, la porte...

Je ne l'oublierai pas...

Ils me suivaient ici depuis quelques années parait il, et vous me croirez ou non (en tout cas moi je ne me les crois toujours pas trop), il parait même que je les aurai un peu inspiré, par mes écrits, sur la relation D/s notamment.

Ne riez pas, c'est vexant.

Ils, car ils sont deux, sont donc un couple...Beaux, unis, amoureux et kinky...un couple idéal donc, ça existe, alléluia !

C'est peu dire qu'on a bien sympathisé depuis quelques semaines, nos centres d'intérêts respectifs pour le BDSM, la relation D/s et la féminité nous ayant...comment dire...rapproché. Mais pas que...la bonne chaire, la bonne chanson, la bonne humeur font aussi que beaucoup de nos goûts convergent, et rien que le mot m'excite...


Et puis en plus ils sont de gauche, rhoo les cons ...(hey, le prenez pas mal, c'est affectueux !)

Et c'est peu dire également qu'ils m'ont redonné la pêche, et puis, d'un point vue BDSM, redonné également l'envie d'avoir envie comme chantait ducon, même si je n'ai jamais réussi à me faire à l'idée, alors que Laetitia, si (un poster dédicacé à qui rit à cette blague navrante)....et me redonner l'envie, c'était vraiment pas gagné fin septembre...

Bref, devant tant de défauts communs et assumés, et à force de mails, de sms et de photos envoyées, il est rapidement apparu comme une évidence qu'il fallait qu'on se voit, en vrai. 

Déjà pour que moi je comprenne comment, et dans quelle mesure, ce que je raconte ici peut bien influencer ou inspirer quelqu'un en général, et un  couple uni et amoureux comme ils le sont en particulier. Avec mes 2 lecteurs quotidiens en moyenne ici et mes 62 abonnés sur Instagram, je n'avais pas vraiment pris la mesure  mon côté influenceur, je dois bien le dire...

Et puis parce qu'il est assez rapidement apparu également qu'on avait pas seulement des choses à se dire, mais peut être aussi, si le courant passe, si les astres s'alignent, si nos libidos sont synchrones, si Philippe Martinez le veut bien,  des choses à vivre ensemble...avec eux, pas avec Martinez, suivez un peu !

Mais Philippe n'a pas voulu qu'on se voit avant les fetes.

Plouf plouf

Mais Macron, et son projet de loi scélérat, n'a pas permis qu'on se voit avant les fêtes...(Oui parce que bon, parenthèse énervée, mais c'est plus fort que moi : je suis sidéré que des personnes parmi les plus impactées par cette réforme inique, puissent affirmer que tout ce chaos soit la faute de la CGT. Tout ça parce qu'elles ont voté Macron, de bonne foi sans doute, et que c'est dur d'admettre s'être trompé. De la à faire passer son amour propre avant son intérêt et celui de ses enfants, j'en reste coi...Même dans la plus pure et dure des relation D/s, jamais le syndrome de Stockholm n'atteindra un tel niveau, mais je ferme la parenthèse énervée)

Hop !

Quand on aura enfin eu raison de cette reforme, bientôt, les trains rouleront de nouveau et on devrait donc enfin réussir à se voir tous les 3, le week end du 07 février normalement..

Puisqu'il n'y a absolument aucune ambiguïté dans nos rapports, malgré les sujets abordés, et avec la bénédiction de Monsieur qui domine Madame, vous l'aurez peut être compris, nous allons probablement passer un week end épicurien au possible, avec des vrais gros morceaux de bdsm dedans.

Tout ceci sera nouveau pour moi, pour eux aussi, un peu stressant même, parce que j'ai envie de bien faire et de ne pas les décevoir, je leur dois tant...mais  entre gens de gauche, intelligents, motivés et quand même un peu vachement pervers, aucune raison que cela se passe mal...


J'aurai, bien entendu, l'occasion de reparler de tout cela ici longuement (si avec ce teasing je ne passe pas à 65 abonnés sur Instagram, c'est à désespérer !), avec même, si vous êtes sages, quelques photos de la belle à l'appui, comme celle ci par exemple...


...photo qui ne me donne pas du tout  mais alors pas du tout envie de rester sage.

Dans l'attente, je me contenterai, très chers vous deux, d'un sobre et pudique mais néanmoins éminemment sincère «Merci», pour tout ce que vous êtes...