mardi 28 mai 2019

Jennifer, ni argent...ni bon goût...

Plutôt que de commenter les déprimants résultats des élections, et si je revenais enfin à la substantifique moelle de ce blog, celle qui a fait le bonheur de générations entières de lecteurs et de lectrices fétichistes depuis 2006 (si !), subjugué(e)s par tant de grâce, de féminité et d'humour glacé et sophistiqué ?  

Plouf plouf...

Revenons donc aux fondamentaux, et commentons, par exemple, la tenue de Jennifer lors du télé crochet "The Voice" de samedi soir. Elle aussi déprimante, la tenue, mais bien moins grave qu'un ramassis de fachos triomphants ou de ministres suffisants, je vous l'accorde...

Mais quand même...

Bon, normalement je ne regarde pas The Voice, alors que j'étais fan de la Nouvelle Star, je sais, je suis parfois difficile à suivre et d'ailleurs moi même j'y ai renoncé. Je ne regarde pas The voice d'abord parceque c'est sur TF1, et ça j'ai quand même un petit peu de mal, et puis surtout parce que pendant longtemps il y avait ce peigne cul de Pagny et ça j'avais quand même beaucoup trop de mal. Et aujourd'hui, même Julien Clerc ne suffit pas à me faire supporter le niaiseux Soprano, alors je zappe.

Donc je n' en ai jamais vu que des tout petits bouts, car en général je me contente d'aller jeter un œil distrait de fétichiste lubrique sur  la tenue de Jenifer ou de Karine Ferri, et ...c'est tout. Oui, bon, ben on ne se refait pas.

Et samedi soir donc, la tenue de Jennifer, comment dire...c'était...ça :



Blazer long, bottes tirbouchonnantes et...cuissard de cycliste.

Si...

Ben non...je dis non...

Alors je sais bien que le tour de France approche, mais le cuissard de cycliste, c'est non....non non non non non, définitivement non...

Ça doit être une tendance lourde comme dirait l'autre, car même la jolie et bien plus talentueuse Angèle s'y était collée aux victoires de la musique...avec en plus un blouson de ski seventies et une banane, mother fucker !!...





Alors bon, c'est quoi l'idée ?

Le cuissard, sorte de legging qui n'aurait pas réussi, c'est une forme de schizophrénie vestimentaire, de fausse pudeur ? montrer ses jambes tout en cachant son entre jambe, comme un symbole de cette époque absurde ou l'on ose plus rien ?

C'est une question d'argent?  J'ai lu que la tenue de Jennifer, veste et bottes, coûtait plus de 3000 € (quelle gabegie,ça en fait des paires de bas couture!). Seul un cuissard, à partir de 10 € chez Décathlon, lui aurait permis de rester dans le budget alloué par la production ?

C'est vachement confortable ? Et oui (on me l'a assez rabâché et parfois dans un déni de fétichisme j'arrive à même à l'entendre), dans la vie de tous les jours la femme moderne a besoin de confort...

Du confort ?...avec des talons ?!

Si c'est pour mettre des talons, à l'ignoble cuissard je préfère encore sa femelle...l'ensorcelante cuissarde bien sur, huhu...

Alors quoi ? Pourquoi cette monstruosité ? pourquoi ce look de lanceuse de disque est-allemande, que je respecte beaucoup par ailleurs ?... c'est juste du pur mauvais goût ?

Oui.

Bref, quitte à s'habiller chez Décathlon, j'ai vu passer ce matin une délicieuse jeune fille, jupe en cuir vert bouteille, collant couture (c'était probablement un collant mais c'était très joli quand même) et baskets blanches Stan Smith...

C'était vraiment craquant, à la fois casual, confortable (enfin je suppose!) et tellement féminin, mais je n'ai hélas pas eu le temps de la demander en mariage.

Et je parie même qu'elle chantait mieux...

dimanche 26 mai 2019

Heureux qui communiste...



...et voter a gauche est jouissif !

Pour moi, je l'ai déjà dit, ce sera communiste...

Voter est TOUJOURS important, sortez de chez vous..

..sauf si c'est pour voter à droite évidemment...

vendredi 24 mai 2019

Just a perfect day...

Le vent de la mer du Nord, à moins qu'à cet endroit ce soit encore la Manche, mettait ses cheveux en bataille. Je m'amusais de son vain combat contre les éléments pour tenter de redonner un tant soit peu de dignité à sa coiffure, comme si elle avait encore peur de me déplaire, quelle drôle d'idée. Mes cheveux n'allaient pas forcément mieux mais moi je m'en foutais. Sans doute qu'à cet instant précis j'avais cette chanson de la Grande Sophie en tête:

Puisqu'il n'y a que nous, puisqu'il n'y a que nous au monde
Puisqu'il n'y a que nous, puisqu'il a que nous, rien que toi et moi...

Tout était hors du temps, et même le délicieux petit  cinéma ou je l'emmenais, "Le Pax", était des années 50. 
C'était un peu comme si tout ce qui me plaisait dans la vie s'était retrouvé le même jour au même endroit, pour faire de cette journée une journée parfaite, de celles qui passent bien trop vite et qu'on ne vit qu'une seule fois, du moins tant qu'on a pas rencontré celle qui...

Celle qui...justement, était avec moi, à moi, l'espace de quelques jours, ses vacances, nos vacances...

Son trench rouge, celui que j'avais hésité à lui offrir de peur qu'il ne lui déplaise, elle ne le quittait plus, et il lui allait tellement bien, à fortiori par dessus sa robe en dentelle noire. Le premier qui me chante du Jeanne Mas à cet instant précis prend mon poing dans la gueule...

Non, la bande originale de ce joli film, que je me repasse inlassablement en tête pour ne cesser de me dire que c'est encore possible, c'est Lou Reed bien sur...Relisez cet article avec la musique je vous prie...


Son collier ne cessait de me fasciner, et plus encore la facilité, du moins apparente, avec laquelle elle le portait au vu et au su des passants. Beaucoup se retournaient sur elle, intrigués par ce large collier de cuir noir et son gros anneau métallique porté ostensiblement. Et encore, ils ne voyaient pas le cadenas sous ses cheveux longs...

D'aucuns auraient pu juger ce collier comme une ignoble faute de goût pourtant, un collier vaguement gothique sur une jolie blonde si bien habillée. Moi je trouvais au contraire qu'on atteignait là une sorte de perfection esthétique, et intellectuellement j'étais évidemment comblé, mais étais-je bien objectif ? 

Oui.

Il me plaît à penser qu'elle assumait parfaitement et portait fièrement ce collier, pour moi, mais aussi pour montrer aux autres, à la terre entière, délicieuse petite bravache, que nous n'étions pas seulement amoureux. Et ça, ça m'impressionnait, autant que ça m'émouvait...

La jauge de mon ego était dans le rouge, je savais qu'environ 98,43% des hommes que nous croisions avaient envie d'être à ma place, mais j'aurais pu terrasser à mains nues n'importe quel petit Don Juan de pacotille pour la garder, ma place...

Nous sommes allés voir un dessin animé, je ne sais même plus lequel, ce n'était tellement pas ça le plus important, mais elle en était tellement heureuse...et ça oui, la rendre heureuse, c'était le plus important. J'avais un peu l'impression d'être à la fois le papa qui sortait sa fille chérie, le vieil amant au bras de sa jeune maîtresse, le maître avec sa soumise, et tous ces rôles me convenaient parfaitement, j'étais tout avec elle, j'étais enfin moi...

I thought I was someone else
Someone good...

Et puis nous avons fait des selfies, avec la mer dans le dos et le soleil dans les yeux, comme n'importe quels touristes, pour l'éternité. Les photos ne sont pas toutes réussies mais je prends sur moi pour ne pas mettre ici celle qui me plaît tant. Pas celle ou nous tirons la langue comme deux gamins de 12 ans, nous n'avions guère plus ce jour là...Non, celle ou, pour une fois, peut être même pour la seule fois, je me trouve beau sur une photo. C'était une magicienne en fait...

Et puis nous avons marché sur le bord de mer, main dans la main, sans rien se dire ou bien n'importe quoi, en riant et en ne pensant pas au lendemain, ne jamais penser au lendemain quand on connaît la précarité du bonheur, de peur qu'il ne se sauve...

lundi 20 mai 2019

Charlotte for ever...


J'ai plutôt du mal avec Cannes, disons que c'est ma conscience de gauche qui me travaille, et même quand il y a un film de Ken Loach je suis très très peu ce qui s'y passe.

Et puis bon, j'ai beau être fétichiste et  euh...comment le dire sobrement...interpellé par la mode et la féminité, voilà, je goûte assez fort peu les défilés sur le tapis rouge car je ne suis pas très robe longue...mais alors pas très du tout.

J'aime bien trop les jambes pour qu'on les cache ainsi sous des mètres et des mètres de tulle et de taffetas, de soie ou d'organdi...oups, ça y est, je bande quand même (oui, je bande quand j'écris soie, taffetas ou organdi, car je suis fétichiste ET littéraire).

Et puis en plus, les talons, on ne les voit pas sous les robes longues...alors franchement autant mettre des tongs non ? Ce serait moins casse gueule pour monter les marches déjà...

Des tongs Louboutin, oui, bon, si vous voulez...

Comment ? Qu'ouïs-je ? J'exagère ? 

Ok...





Ça calme hein ?...

Oui, même Louise Bourgoin, sniff...

Alors ??

Alors quand une actrice ose enfin montrer ses gambettes dans une tenue un peu plus "casual" (je sais je sais je sais, personne ne s'habille comme ça pour aller travailler...et je le déplore !), quand l'organdi (?) se marie aussi bien au cuir, quand on ressort les bon vieux plumetis de mon enfance, et quand enfin on peut aussi bien voir les escarpins vertigineux (12cm ?...14 ?... 47 ??) avec la petite bride de bon aloi, d'un coup, Cannes retrouve soudain un peu grâce à mes yeux...



Bon, en fouillant un peu (nous dit le mec qui ne s'intéresse pas du tout au Festival de Cannes), j'ai découvert qu'elle avait déjà frappé fort le premier jour ...


(on notera au passage, sans se moquer, les charentaises à gland de Javier Bardem, heum...)


Charlotte a des jambes, Charlotte les montre et les met en valeur, Charlotte a tout bon et je déteste Yvan Attal de toute façon...

samedi 18 mai 2019

La lolita aux lollipos...



Je l’ai aperçu de loin, alors que je cherchais simplement des nouilles...c’est sûrement l’œil aiguisé du fétichiste qui me la fit remarquer, à moins que ce ne fût le coup de pouce du destin chafouin.

Il faut dire aussi que sa robe blanche immaculée faisait plutôt tâche, quel paradoxe, dans le décor de ce supermarché vulgaire, quel pléonasme.

Une robe pourtant toute simple, droite, avec de fines bretelles et s’arrêtant sagement aux genoux, vaguement satinée. Mais en cette morne période estivale pour les pauvres fétichistes que nous sommes, ou l’on a droit au défilé de shorts plus ou moins moulants sous des débardeurs plus ou moins fluos, cette robe m’apparut soudain comme une bouffée d’air pur en plein pic de pollution, comme un soupçon d’honnêteté dans une carrière de ministre.

Plus elle s’approchait de moi,  et plus....euh...j’avais de détails, ben forcément.

Elle était blonde, les cheveux longs, jeune...plutôt jeune...16 ans, peut être 17...jolie mais sans excès.

Elle faisait donc les courses avec ses parents, et semblait se faire chier royalement, enfin comme se font chier tous les ados qui font les courses avec leurs parents, souvenez vous donc au lieu de ricaner.

Il faut dire qu’ils n’avaient pas l’air de s’éclater non plus les bougres, mais il faut bien manger, et j’étais là pour ça aussi après tout, et sans doute pas plus épanoui qu’eux...sans doute.

Comme la Lolita de Kubrick, comme toutes les Lolita du monde peut être, elle avait une sucette à la bouche, ce qui me confirma son jeune âge, encore qu’à 50 ans j’en suce encore mais par contre j’ai arrêté les robes blanches à fines bretelles alors bon...

Bon...

Plouf plouf...

Sa robe était certes bien jolie et sortait de mon ordinaire déprimant de vacanciers en manque de froufrous, mais au vu de l'âge de la donzelle, je n’espérais rien de plus, et j’étais même prêt à m’en contenter..."ne sois pas trop exigeant" me susurrait à l’oreille Arnaud Fleurent Didier, à moins que ce ne fût mon Jiminy Crickett, cet espèce de lâche.

Car je ne l’avais pas encore vue mais j’imaginais qu’elle était chaussée d’immondes tongs, ou, au mieux, c’est dire, de non moins immondes sandales à talons plats (sic!) comme les portent toutes les jeunes filles de son âge qui veulent faire un peu fille mais pas trop...

J'ai fondu au détour du bac à surgelés, ce qui n’est pas très logique...

J'ai fondu car je voyais enfin ses jambes, et ses pieds, et je découvrais ainsi avec bonheur qu’elle était chaussée de délicieux escarpins vernis noirs, avec un petit talon, 4 ou 5 cms, ni trop, ni trop peu...

J'avais devant moi une espèce de perfection, là, d’un coup, sans crier gare, entre Mr Freeze et Vivagel (bien sur!), non je ne parle pas de ses parents...

Rafraîchissant...

Et puis...

Et puis d’un coup, la nostalgie m’a submergé, la fourbesse, et j’ai connement envié l’homme qui dans quelques années, bientôt, saura emmener cette jeune femme vers des Everest de féminité, pour peu qu’il sache y faire, un minimum...car le terreau est là, et semble si fertile...

J’espère vraiment qu’elle tombera sur quelqu’un de bien, qui la comprendra, la sublimera...

J’aurais tellement aimé, il y a 30 ans, tomber sur quelqu’un comme elle...

Soupir...

De dépit, j’ai attrapé mon paquet de nouilles et je suis parti au rayon kleenex...(ceci n’est pas une contrepèterie) 

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Article déjà paru il y a quelques années, republié en hommage à celle qui s'y reconnaîtra sûrement si elle repasse par là, un jour...surtout aujourd'hui.

mercredi 15 mai 2019

Sauf les culs-de-jatte, ça va de soi...

Il semblerait qu'aujourd'hui, mercredi 15 mai, c'était  le "nylon stockings day". En clair pour les non anglophones, les non fétichistes, et les culs- de-jatte, c'était "le jour des bas nylon"

Et bien je ne vous cache pas que je suis très déçu...

Car je dois dire que je n'ai pas spécialement remarqué que les femmes portaient plus de bas nylon aujourd'hui que les autres jours...Comment je le sais ?! C'est une question vexante. Même à l'œil nu, même à distance, même sur une inconnue, même dans le noir (au bruit je veux dire, aaaaah, ce bruit du nylon qui crisse...), je sais parfaitement reconnaître un bas nylon d'un collant mousse ou d'un taille crayon, sans quoi ce blog n'existerait pas...et ça ne chagrinerait personne, mais c'est pas le sujet.

Donc le nombre de femmes que j'ai vu aujourd'hui en pantalon ou pire, en collants (euh...est ce pire ?!)...pffff....

Inciviques !!



Alors bon, je vous le demande, ça sert à quoi d'instaurer une journée mondiale du machin chose si personne ne fait d'effort ?


Ben c'est vrai quoi, si on décrète une journée mondiale, c'est bien pour sensibiliser les gens à une grande cause, et peut-on faire plus grande cause que le bas nylon ? 

Si elle existe cette journée, c'est bien qu'elle est utile.(encore que, Nathalie Loiseau existe, et pourtant...) 

C'est bien pour défendre et développer l'industrie du bas nylon par exemple...Manquerait plus que Cervin soit obligé de fermer, quelle horreur...

C'est bien pour lutter contre la pollution visuelle des immondes leggings en lycra, et quoi de plus nocif pour la planète que le lycra ?!...

C'est bien pour vanter les bienfaits du bas nylon sur le moral des français...euh...de bientôt 50 ans et qui tiennent un blog vaguement fétichiste. Non ?!

Alors, bordel, pourquoi c'est pas suivi, pourquoi personne ne fait d'effort, pourquoi la demoiselle de la cantine était jambes nues aujourd'hui ??

Je veux dire, j'en fait moi, des efforts !

Par exemple, le jour de la journée mondiale contre le cancer colorectal, bon...ben j'ai pas attrapé le cancer, j'ai fait gaffe quoi...surtout celui là, de cancer...

Le jour de la journée mondiale du jardinage nu (si, ça existe !), et bien...j'ai réussi à planter mes carottes vachement facilement dis donc, je sais pas pourquoi.

Plouf plouf...

Et le jour de la journée mondiale contre Alzheimer...euh...je ne me souviens plus...

Bon...

Mais quand même...

Les filles, vous auriez donc quand même pu faire un effort aujourd'hui, au moins aujourd'hui, pour passer dans ma rue en balançant vos épaules nues, sous vos longs cheveux blonds blonds blonds...



Bref, vivement le 6 juin tiens ! Ou le 13 janvier...

Je vous laisse chercher ici de quoi est-ce la journée mondiale...(euh..je ne suis pas sur que cette phrase soit en français..)


Et je vérifierai que cette fois c'est bien suivi...

lundi 13 mai 2019

L'âge de raison

Bon, je vais me répéter et ça va être chiant mais j'ai besoin de ranger dans ma tête en ce moment, alors il faut que j'écrive ça, et après je ne vous embête plus, promis...#parolesparoles

Dans ma quête éperdue (d'avance ?) de la femme du reste de ma vie, disons qu'il existe plusieurs chemins pour arriver à mes fins, pour enfin la rencontrer...

Écartons tout de suite le premier, celui  hautement improbable d'avoir un jour LE coup de foudre : je la croise au rayon charcuterie, on se regarde entre deux tranches de jambon et Adèle, elle s'appelle Adèle, succombe à...euh...mon charisme légendaire, et d'amour pour moi elle sera morte, Adèle...

... au rayon charcuterie.

Bon...ce qu'il ne faut pas faire pour placer un jeu de mot foireux...

Plouf plouf...

La deuxième option, j'en ai parlé il n'y a pas longtemps, consisterait par exemple à enfin aller parler à cette jeune femme qui me plaît tant à la cantine, et à lui dire tout le bien que je pense d'elle entre quatre zyeux, dont les deux siens...Mais la peur du râteau (celle qui empêche de rouler des pelles, huhu), malgré mon âge et le sentiment d'urgence qui me gagne peu a peu, reste paralysante pour l'handicapé des sentiments et surtout du contact que je suis. 

La troisième possibilité bien sûr, ce sont les sites de rencontre : le confort de rester planqué derrière un écran, la sélection à la carte sur le site  et le rendez vous quand on est prêt pour aller retirer la marchandise (oh c'est bon, je déconne!), le carrefour Drive des sentiments en quelque sorte...

Vu ma confiance en moi légendaire et malgré mon peu de talent à être un bon commercial de moi-même, j'ai donc opté pour cette dernière "méthode" vous l'avez compris.

Bon...

Mais vous me direz, quel site de rencontre, au vu de mes goûts disons...particuliers ?

- le site classique type Meetic, pour les plus romantiques ou Tinder pour ceux qui ont  le cerveau placé sous la ceinture (ou la bite derrière le front, au choix) ? Je n'ai pas fait ce choix, n'étant ni complètement romantique, au sens vanille du terme, ni complètement obsédé.

- le site BDSM, pour ceux, comme moi, qui ont un cerveau romantique, mais sous la ceinture (de chasteté bien sur) ? Oui, car je considère que le BDSM tel que je le conçois, la relation D/s en tout cas (mais j'y revendrai) est la quintessence même du romantisme...ne riez pas.

Jusqu'à maintenant donc j'avais choisi et je traînais sur dress.fr, site moyen mais  qui m'a permis malgré tout de faire trois rencontres, qui n'ont pas collé pour des raisons diverses (essentiellement la distance, qu'elle soit géographique ou intellectuelle on va dire, pour résumer très vite).

Et puis parce que, c'est mon défaut et mon handicap depuis toujours, je le concède, je ne cherche pas une femme, je cherche LA femme...Je ne sais pas simplement jouer et je suis une vraie midinette. Ça fait beaucoup, et ça fait que je ne me sens pas toujours à ma place dans ce monde et dans ce milieu, un peu comme un sketch des Chevaliers du Fiel sur France Culture par exemple (il faudra que je vous explique un jour à quel point je conchie les Chevaliers du Fiel)...

Mais pour trois petites rencontres en deux ans donc, que de désillusions, que de faux profils, que d'espoirs déçus...

Je m'étais abonné au début...et puis au vu de la quantité industrielle de faux profils j'ai décidé qu'il était hors de question que je m'abonne de nouveau pour me faire balader comme je me suis fait balader. Je suis naïf et une proie facile pour les exploiteurs de la misère sentimentale, mais il y a des limites au plumage de pigeons.

Jusqu'à peu sur ce site, et même non abonné, on pouvait encore discuter avec une femme, gratuitement si c'est elle qui vous contactait, mais en revanche il fallait s'abonner pour pouvoir la contacter...Le deal était acceptable, et j'avais donc rédigé une annonce pour essayer un peu de sortir de l'ordinaire, et attirer l'attention des vraies donzelles, si tant est qu'il y en ait quelques unes, et des vraies donzelles à la recherche d'une vraie, belle et forte relation D/s, si tant est que cela existe. Mais depuis peu on ne peut même plus discuter du tout, il faut raquer !! Ce sera donc sans moi, fini...

Même si je sais que les faux profils et les animateurs sont un peu la règle sur ce genre de site (et même si je me fourvoie sans doute dans ma démarche, tant sur le fond que sur la forme), si jamais vous connaissez un site sérieux de rencontres BDSM autrement que pour des séances comme on dit, je suis évidemment preneur. 

Ou alors si vous connaissez une autre méthode pour rencontrer la femme de sa vie quand on nage patauge dans le BDSM depuis plus de 30 ans...

Ou sinon éventuellement, si vous connaissez une femme de ma vie qui pourrait se reconnaître dans l'annonce que j'avais rédigée, et que voici, ce serait encore vachement plus mieux ! #fainéant #opportuniste 


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Au fond, si l’histoire est belle, je ne crois pas que l’âge, ou la distance, soient un problème. Je ne crois pas en Dieu, mais je crois au destin : « Çakya Muni le solitaire, dit Sidarta Gautama le sage, dit le Bouddah se saisit d’un morceau de craie rouge, traça un cercle et dit : - Quand les hommes, même s’ils s’ignorent, doivent se retrouver un jour, tout peut arriver à chacun d’entre eux, et ils peuvent suivre des chemins divergents ; au jour dit, inexorablement, ils seront réunis dans le cercle rouge. »

Alors...

Si vous aimez l’idée d’un amour courtois, ou le vouvoiement est de rigueur, le respect un préalable, la déférence un art de vivre… 

Si vous avez besoin d’être l’objet de toutes les attentions de l’homme qui vous aime… 

Si vous frissonnez à l’idée de devoir porter un signe ostentatoire de votre appartenance, de votre différence… 

Si vous vous sentez, ou aimeriez-vous sentir femme, féminine, et prête à l’assumer au quotidien… 

Si vous aimez l’idée d’avoir des comptes à rendre, et que vous trouvez ça finalement rassurant d’être cadrée, reposant même... 

Si la pensée de pouvoir être punie vous fait horriblement frissonner, d’envie et de crainte mêlés… 

Si vous pensez qu’avoir des devoirs vous offre aussi des droits… 

Si vous  trouvez iconoclaste et amusant le fait d’être une femme soumise et épanouie en pleine époque #metoo… 

Si vous estimez ne pas être allée au bout de vos envies et de vos pulsions…et que vous aimeriez bien savoir, un jour, ce qu’il y a au bout… 

Si le sexe est pour vous nécessaire, mais certainement pas suffisant…

Si votre principale zone érogène est votre cerveau…

Si la culture, la raison et l’intelligence vous semblent simplement indispensables pour vivre en harmonie, avec soi et avec les autres… 

Si vous rêvez d’une vie ou tout ne serait qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté 

Si vous êtes sensible, sensuelle, censée, passionnante et passionnée, entière, déterminée, féministe et humaniste... 

Et si en plus vous avez le sens de l’humour, noir, absurde ou décalé… alors peut-être avons-nous des choses à nous dire...

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Voila...bon...ça vaut ce que ça vaut, soyez indulgents, mais ça me ressemble disons (et c'est bien ça qui fait peur !). 

Parfois, dans un soucis  évident de simplicité, à moins que ce soit dans un élan de ras le bol de tout ça, je me dis que la fin de l'annonce, les 6 dernières phrases disons,  pourrait déjà largement suffire à me rendre heureux.

J'aimerai bien que cela me suffise disons, et, finalement, j'y crois assez, et de plus en plus...

50 ans, l'âge de la résignation ? 


Non, juste l'âge de raison...il serait temps.



Merci (et Bravo!) de m'avoir lu...

Notre document : A louer...ou à vendre (allégorie)

vendredi 10 mai 2019

Etonnant non ?

Merde merde merde merde merde...hier c'était l'anniversaire de Desproges, il aurait eu 80 ans, et j'ai raté ça, j'ai oublié d'en parler ici, j'ai honte…

Comme je n'ai pas trop le temps de faire un long discours et comme il faut sauver la planète,  je vais donc recycler ici un article que j'avais écrit dans une ancienne version des "jupes des filles"pour les 20 ans de sa mort, il y a 11 ans donc.

Pour être plus précis cet article date du 18 avril 2008, d'où certaines références citées un peu datées…(on peut avantageusement remplacer Kouchner par Castaner, par exemple..)

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C’est curieux, on se souvient toujours de l’instant précis ou on a appris la mort de quelqu’un d'important, ou on était, ce qu’on faisait…

Coluche par exemple, c’était à la veille de mon bac de français, j’étais entrain de biner dans le jardin de ma sœur (passionnant non ?!!) quand mes parents sont arrivés pour nous annoncer ça…terrible…

Brel, je me souviendrais toujours d’une autre de mes sœurs, sortant des WC les larmes aux yeux… Je lui ai demandé ce qu’elle avait, je ne comprenais pas… Elle avait bien trop de peine pour me répondre alors ma mère m’a expliqué, et du haut de mes 9 ans je crois que j’ai un peu compris ce jour là ce qu’était le talent…

Brassens, c’était chez une autre de mes sœurs (ben oui, encore une, mais j’en ai 4 faut dire !), j’étais entrain de regarder une encyclopédie sur un sofa, ils l’ont annoncé à la radio, c’était en fin d’après midi….J’étais bien trop jeune pour être touché, mais je sentais confusément que quelqu’un d’important s’en était allé...

Florent Pagny, je ne me souviens plus…

J’ai encore toutes les images en tête, c’est dingue…ça vous fait ça aussi ou je suis définitivement un garçon perturbé ?

Et lui ?….Lui c’était à Nantes…Il ne pleuvait pas sur Nantes, ce qui prouve, il avait bien raison, que Barbara n’a pas dit que des conneries, elle en a aussi chanté…

Il ne pleuvait pas, et pourtant il aurait mérité de pleuvoir, parce que c’est devenu un jour bien triste, d’un seul coup…

C’était Place Royale, dans le bus (me demandez pas le numéro du bus quand même !!), on venait de passer devant la taverne de Maitre Kanter, je sais même pas si elle existe toujours, mais c’est pas important…

J’étais dans le bus car j’allais, ou je revenais de l’école d’archi, une journée ordinaire d’un étudiant ordinaire...J’ai entendu ça à la radio, dans mon walkman, à cassette oui, les mp3 n’existaient même pas et les CD à peine, rendez vous compte…
 
Pierre Desproges est mort…étonnant non ?
 
C’est ainsi qu’il avait voulu qu’on annonce sa mort je crois, ultime pirouette...

J’avais le "dictionnaire superflu" dans les mains, c’est vous dire si je me suis senti concerné…

Oh, je ne le connaissais pas depuis longtemps, à 19 ans je n’avais pas encore eu le temps de sympathiser, et puis je crois surtout qu’il est devenu populaire après, au fil du temps. Je ne me souviens plus très bien, mais j'ai le sentiment qu’à l’époque, sa mort est passée relativement inaperçue aux yeux de l’élite et des biens nantis, des rustres et des malpolis, et même aux yeux des juifs et des pangolins, les ingrats, après tout ce qu’il avait fait pour eux…

Donc ça m'avait juste fait un peu suer d'apprendre ça quoi... un peu le même sentiment que quand Marie Trintignant est morte en fait... ou comme un truc de gosse que l’on sait qu’on fait pour la dernière fois...comme une punition ...

Oui, c'était exactement ça, une punition.

Desproges était mort, et c'était comme l'arrêt brutal et définitif de tonnes de bons moments à venir … Fini, plus de bonbons, plus de jouets, privé de dessert, tu es grand maintenant, et le monde des grands, c’est pas Monsieur Cyclopède mon p’tit vieux…

Desproges, c'est le sale gosse au visage d'ange de la photo, celui qui jette des boulettes de papier dans le dos de l'instit' et qui fait marrer tout la classe, mais c'est aussi le premier, fort en thème, alors on peut rien lui dire... tellement attachant...

Alors quand il est mort, j'ai voulu prolonger l'instant, rester enfant, encore un peu, jeter des boulettes de papier avec lui...

Alors comme beaucoup de gens, j’ai pris le train en marche, enfin après qu'il ait déraillé plutôt… et j’ai dévoré, tout, d’un seul coup ou presque, une vraie boulimie…

J’ai usé la cassette vidéo de ses deux spectacles à force de la regarder dans mes moments de déprime de célibataire, et il y’en a eu !… Et puis je déprimais encore plus en me disant qu’on aurait plus jamais droit à ça !!

J’ai écouté en boucle tout les CD des "réquisitoires" et des "chroniques" … J’ai acheté et lu 3 fois chacun, minimum, tous les bouquins, tout les fonds de tiroirs, car dieu sait si le filon a été exploité jusqu’à l’ultime pépite, mais qui s’en plaindrait ?

Pas moi…

Bref, si l’humour est ma religion, la seule que je n’aurais jamais, alors je suis résolument monothéiste…

Il y a des apôtres bien sur, Gotlib, Fanquin, Reiser, Siné, Woody Allen, les Marx brothers, les Monty Python et même Bernard Kouchner (un grand comique de l’état comme on dit!)… 

Mais il y a, il y aura surtout, à tout jamais, Desproges ….

Je ne sais pas s’il y a eu un seul jour ou je n’ai pas pensé à lui, une petite phrase assassine dans les dents d’un collègue suffisant, un mot d’esprit bien placé dans une conversation soporifique… C’est si bon de se sentir intelligent, même avec les mots des autres…

Aujourd’hui, il y a tous ces regrets, éternels, de ne jamais savoir ce qu’il aurait pu dire sur Sarkozy et sa clique, sur Pagny et Cauet, sur Bigard et Sébastien, sur Arthur et Fogiel, sur tous ces pompeux cornichons (gloup gloup!) qui confondent talent et arrivisme, humour et racolage, toutes ces sous-vedettes qu’il aurait taillé en pièce avec des tournures de phrase perfides et des mots au vitriol, des phrases qu’ils n’auraient même pas compris, ces sinistres cons, tellement il y avait de mots …

Il y a plus d’intelligence dans une seul phrase de Desproges quand il remue son œil, qu’il n’y en aura dans toute la carrière de Cauet … quand il remue la queue oui…

20 ans, voilà, ça fait 20 ans aujourd'hui que ce putain de bus est passé devant la taverne de Maitre Kanter, et j'ai un petit pincement au cœur, forcément...

Après, j'ai raté mes études à Nantes… pas sa faute, mais quand même !

De toute façon, je n'irai plus à Nantes... il pleut tout le temps à Nantes

Je n’irai jamais chez Maitre Kanter non plus … La bière, ça fait trop penser aux enterrements vous comprenez…

Mais je continuerais à lire Desproges, comme antidote à la connerie, comme paravent à la bêtise humaine qui n’a pas reculé depuis sa mort, loin s’en faut, il aurait quand même pu finir le boulot avant de partir…

Je continuerais à le lire, parce que j’ai toujours l’impression d'y découvrir des choses qui m’avaient échappé à la première lecture, les derniers bonbons collés au fond du pot…

Je continuerais à le lire parce que c'est toujours une intense jubilation, Desproges a inventé le mouvement perpétuel de la rigolade, c'est sur...

Et pourtant, j'ai un peu envie de pleurer là...

C'est con...

La nostalgie camarade...

« Regardons s'agiter ces malheureux dans les usines, regardons gigoter ces hommes puissants boursouflés de leur importance, qui vivent à 100 à l'heure. Ils se battent, ils courent, ils caracolent derrière leur vie, et tout d'un coup ça s'arrête, sans plus de raison que ça n'avait commencé, et le militant de base, le pompeux pdg, la princesse d'opérette, l'enfant qui jouait à la marelle dans les caniveaux de Beyrouth, toi aussi à qui je pense et qui a cru en Dieu jusqu'au bout de ton cancer, tous , tous nous sommes fauchés un jour par le croche-pied rigolard de la mort imbécile, et les droits de l'homme s'effacent devant les droits de l'asticot. »

Tient… je pleure...

Étonnant non ?