Fanny Ardant et moi...

Oui je sais, ce titre est un affreux plagiat, mais j'avais envie de faire mon Vincent Delerm moi aussi, et puis je chante à peu près aussi mal bien que lui alors...

Cycle Truffaut récemment sur Arte donc, un vrai bonheur de cinéphile...et de fétichiste.

Truffaut, l'homme qui aimait les femmes, c'est rien de le dire...

Par exemple, j'ai  retenu ce dialogue savoureux entre les deux petites frappes de "Tirez sur le pianiste" répondant à la belle Marie Dubois :

- Maintenant...maintenant faut bien le dire, vous faites tout pour...pour exciter les mâles...Pourquoi le rouge à lèvres, pourquoi le rouge aux ongles, pourquoi les soutient gorges, pourquoi les jupes, pourquoi les talons hauts, pourquoi les bas, pourquoi portez vous des bas ?...pourquoi pas des chaussettes comme nous?!

- Oui une fille avec des chaussettes jusqu'aux genoux c'est terrible !

Terrible, je suis d'accord, j'en ai même déjà parlé ici...enfin bon, c'était une autre époque...

Mais j'ai surtout retenu "Vivement dimanche" et la sublime Fanny Ardant, qui dans ce film  répond exactement à la description ci dessus, et qui a donc considérablement excité le mâle qui sommeille en moi, je confirme...

Elle y est pour moi l'incarnation parfaite et absolue de LA femme et de la féminité, reléguant Ava Gardner, Lauren bacall ou  Liz Taylor au rang de modestes shampouineuses de province, encore que je n'ai absolument rien contre les shampouineuses de province, bien au contraire, je suis même prêt à épouser une shampouineuse de province derechef pour peu qu'elle s'habille et se coiffe tous les jours comme Fanny Ardant dans "Vivement dimanche", et puis si elle a la même voix c'est bien aussi, alors hein, j'vous préviens, c'est même pas la peine de m'accuser d'eugénisme sur les shampouineuses ou encore moins de parisianiste coupant les cheveux en quatre, moi qui ne rêve que de province, justement, et de shampouineuse, éventuellement...


Sans blague...

Bon...


C'est curieux, je ne me souvenais pas du tout de ce film, et pourtant j'ai eu l'impression étrange de l'avoir déjà vu...

Peut être parce que je me suis senti tellement proche "intellectuellement" de Trintignant, qui regarde passer les jambes des femmes dans la rue, depuis son soupirail...Bon moi je n'ai pas de soupirail et personne ne passe dans ma rue sauf en jogging mais sinon...

Ou bien, hypothèse sans doute moins plausible, peut être que je l'ai vu gamin ce film, et que la jupe en cuir de Fanny Ardant, par exemple, a imprégné à vie ma rétine d'enfant ou de pré-adolescent, marquant au fer rouge mon cerveau du sceau de la féminité (aie!), et faisant ainsi de moi l'affreux fétichiste intégriste que je suis devenu, ce blog en témoigne tous les jours...

Allez savoir...