vendredi 15 novembre 2019

Glamour est dans le pré...

Bon...

Je vais faire mon parisien.

Je fais faire mon parisien ronchon, arrogant et méprisant...oui donc mon parisien quoi.
Je vais souvent en province, j'y ai même une maison, mais les weeks ends y sont rudes d'un point de vue fétichiste, il faut bien dire ce qui est.
Evidemment, si vous êtes dingue de polaires, de Mephisto ou de leggings, petit un, vous êtes encore bien plus pervers que moi, et petit deux, vous seriez au paradis, dans ma province...
Si par contre comme moi votre comportement devient irrationnel à la vue d'une jupe plissée, d'un talon supérieur à 5cms, ou d'une jambe gainée d'un nylon au denier inférieur ou égal à 15, petit un, c'est de la concurrence déloyale, et petit deux vous allez vous faire bien chier, en province...
Qu'on soit bien d'accord les bouseux (naaaaan, je déconne !) ce n'est pas méprisant que de dire ça, c'est de la simple et pure logique mathématique :
Statistiquement, et personne ne pourra me contredire, tomber sur une jupe en cuir dans une ville de 5000 habitants, c'est 20 fois plus improbable que dans une ville de 100 000, et environ 200 fois plus improbable qu'à Paris...han, ça calme hein !
Donc tomber sur une jupe en cuir et des collants résilles (oui, des collants, la jupe était insupportablement trop courte pour des bas), bon, ça devient quand même miraculeux...
Mais alors tomber sur une jupe une cuir, des collants résille et des cuissardes, alors là ça devient carrément aussi rare que de trouver un député de gauche dans l'hémicycle.
Et bim, sur quoi tombais-je, l'autre jour, au détour du rayon PQ de mon supermarché de province ? #instantglamour
Sur François Ruffin ?
Presque...
Tentative casse gueule de déminage du terrain, mais j'y vais quand même : prétendre qu'une femme petite et ronde ne peut pas être féminine est révoltant, et Instagram notamment regorge d'exemples contraires, dieu merci...On ne choisit pas son physique hélas, mais la féminité c'est un état d'esprit, et le bon goût ça s'apprend, je donne des cours si vous voulez mais vous allez en chier...
Mais être petite, ronde ET vulgaire, ça c'est assez facile malheureusement, et j'étais tombé sur un beau cas d'école. Madame était en famille, et la jupe que portait son ado me confirma que le mauvais goût était une solide tradition familiale. Au moins était-elle en jupe me direz vous, ce à quoi je répondrai que oui, les Vamps aussi étaient en jupe...


Pourtant, au lieu de partir en courant chercher l'antidote au rayon Dim-up et prendre un shot de féminité en regardant la photo de l'emballage, je me suis surpris à la suivre quelques instants, et à scotcher mon regard sur ce vrai cul moulé dans ce faux cuir, sur cette résille grossière dépassant au dessus du revers de ses cuissardes à talons plats, sur ce look "Glamour est dans le pré" de Bardot de province. Bref, je n'étais plus soudain que l'ombre de moi même et de ma réputation d'homme subtil et raffiné qui a franchi les frontières de ce blog, c'est à dire pas grand chose.




Fallait-il donc que je sois au fin fond du désespoir et de la disette fétichiste pour en arriver à trouver un certain plaisir oculaire (je vous en prie!) dans un si incertain spectacle ?

Etait-ce un simple réflexe pavlovien, déjà évoqué ici, ou était-ce mon coté obscur de pervers élitiste qui n'assume pas ses origines qui reprenait le dessus ? 

Quel genre de paradoxe sur pattes ou de fétichiste contrariant suis je donc devenu, pour déplorer que la provinciale ne porte que des leggings, et critiquer, dans le même article, la première jupe en cuir de vache en plastique venue ? 

Et puis après tout, je suis qui, parisien bobo-gaucho de merde (c'est vrai, mais j'aime ça!) pour juger des efforts de la dame pour plaire à son homme, ou pour trouver un amant ? 

Donc  bravo et merci Madame, c'est juste ce que j'ai envie de lui dire, là, maintenant, avec le recul, en plus de lui laisser ma carte de visite pour lui expliquer que le bas couture et l'escarpin, quand même, c'est un peu plus bandant.

Un jour, bientôt j'espère, j'irai m'installer là bas, parce que j'en ai assez du tumulte parisien, et parce que je l'aime, cette province, malgré "La halle aux vêtements" et "Gémo". Je fais souvent ce rêve, vachement étrange et quelque peu pénétrant, d'y vivre un jour avec une femme inconnue et que j'aime, et qui m'aime, et qui ne sera, chaque fois, ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre, et m’aime et me comprend...(Note à moi même : C'est pas mal ça, penser à en faire un poème...)

Et puis Dieu merci, je connais des provinces, et des femmes, qui sont à des années lumières de ce look improbable, et ce sans même que j'y sois pour quelque chose, ou bien alors un tout petit peu quand même s'il s'agit d'une jupe plissée, mais normalement je vous en parlerai bientôt...(teasing de la mort qui tue !)

lundi 11 novembre 2019

Le.monde tourne mal ...

En vrac et vite fait, parceque tout ceci, mais pas que, m'énerve au plus haut point ces jours ci :

# Je n'ai pas manifesté aujourd'hui. La religion n'est pas mon affaire et jamais je n'irai dans la rue pour  défendre quelque religion que ce soit, même au nom du vivre ensemble...vivre ensemble quand chacun défend sa propre chapelle dans son coin, déjà, quelle blague ! ...qu'ils se débrouillent entre eux et qu'on nous parle enfin d'autre chose bordel !! Je suis atterré qu'une partie de la gauche soit tombée dans un piège aussi grossier, et, pour une fois, le PS a eu un sursaut d'orgueil en refusant de s'associer à cette mascarade. Il bouge encore, et Taubira repointe le bout de son nez, 2022 sera peut être enfin une grande année pour la gauche, et la fin tant espérée  du cauchemar macronniste.

# Je n'achèterai pas d'action de la Française des jeux, dont on nous rebat les oreilles en ce moment. Je méprise depuis toujours les actionnaires, et à fortiori les petits actionnaires, cocus consentants du capitalisme triomphant, gagnes-petits cupides d'une toute petite vie. Je ne jouerai plus jamais de ma vie  au loto non plus du coup. Donner volontairement  de l'argent à l'état pour payer nos profs et nos infirmieres, j'étais d'accord. Donner de l'argent à un actionnaire, dont la seule préoccupation est la rentabilité, au détriment de l'emploi la plupart du temps, mais qu'ils crèvent tous !

# Un étudiant s'est immolé à Lyon pour dénoncer la précarité, notamment des étudiants, et les politiques des trois derniers présidents...ça  a fait  trois lignes dans les faits divers...en Tunisie, le même acte avait déclenché le printemps arabe...

Bref, je me calme..

La femme sauvera le monde, et Axelle Red en sera la prophète, mais là je dis peut être n'importe quoi...

C'est juste que j'aime bien les jolies rousses...

Aussi...







lundi 4 novembre 2019

Abandon...

Le fantasme de l'enfermement est récurent chez moi, depuis longtemps, je ne sais pas pourquoi.

Je mets ça, peut être, sur le compte du placard à chaussures familial, sous l'escalier, ou mon fétichisme des talons a du naître en même temps que mon goût pour les espaces confinés. Remercions au passage l'inventeur de la commode à chaussures verticale, qui nous a épargné des générations entières de fétichistes agoraphobes (si tant est qu'agoraphobe soit l'exact contraire de claustrophobe, ce dont je ne suis pas bien sur), triste engeance s'il en est...

Plouf plouf...

Quand je me suis retrouvé dans un appartement un poil trop grand pour moi, ou J. venait me voir régulièrement, j'ai cherché le moyen d'assouvir ce fantasme avec elle, celui là comme les autres, en passant de l'autre coté, en devenant enfermeur, et plus enfermé.

Je n'avais ni cave ni placard dans cet appartement, juste de l'espace pour bricoler. Alors bon, ne faisant ni une ni deux, ni trois ni quatre non plus d'ailleurs, je me suis lancé  dans la fabrication d'une cage, pour y enfermer mon oiselle adorée, allégorie à peine cachée de la relation amoureuse mâtinée de BDSM.

Je suis plutôt bon bricoleur, certes, mais de cage, je n'en avais jamais fait. Et comme il m'était un peu difficile de souder dans un appartement, j'optais finalement pour du bois...du bois mais avec du métal quand même, parce que des barreaux, pour le bruit, pour l'aspect, pour le toucher, et tout ça c'est tellement important dans le BDSM, ça doit forcément être en fer scrogneugneu !

L'idée était aussi de la faire démontable et rangeable facilement, parce que dans un donjon, je ne dis pas, mais dans un salon, ce n'est pas très tendance, une cage...

Tout ceci, conception et réalisation, me prit donc un peu de temps, et généra pas mal de bordel dans l'appartement, il faut bien le dire...j'envoyais régulièrement des photos de la construction à J, pour lui faire un peu peur bien sur, et pour lui montrer tout ce qu'elle m'inspirait de perversité.

C'était bien la première fois que scier du bois me faisait bander. Je crois bien que j'étais heureux.


La construction me prit quelques semaines, mais j'étais assez content du résultat, très fier et impatient de lui montrer enfin.

Je crois que ça l'impressionnait, mais que ça la laissait perplexe. Un peu comme un sale gosse, j'avais le sentiment que c'était surtout un jouet pour moi. Mais je voulais bien jouer avec elle, j'avais hâte même...ou plutôt c'est elle qui était prête à jouer avec moi, à entrer dans mes délires.

Après l'avoir essayé rapidement à son arrivée, comme pour être bien sur qu'elle remplissait son rôle de cage, et puis être passés à autre chose, je décidais d' enfermer J pour la nuit, aux pieds de mon lit. On peut bien sur trouver ça parfaitement ridicule, ou malsain, ou juste dommage; je la voyais somme toute assez peu et là, je préférais la mettre en cage plutôt que de dormir avec elle, contre elle. Oui, mais les expériences sont faites pour être...euh...expérimentées, et j'avais hâte de connaître et de découvrir les sensations que cela procurait de mettre son amour en cage, au sens littéral du terme.

Je l'avais laissée libre de ses mouvements tout de même, même si c'est toujours un peu compliqué de rester raisonnable quand on a enfin la possibilité de vivre pleinement ses fantasmes. Mais une fois les deux gros cadenas fermés, même libre de ses mouvements à l'intérieur, même emmitouflée sous sa couette, elle était entièrement à ma merci, totalement dépendante...

J'étais heureux mais partagé : à la fois frustré de la savoir si prés de moi sans pouvoir la sentir contre moi, j'éprouvais en même temps une enivrante sensation de pouvoir absolu, celui de détenir le sort d'un être humain entre mes mains, ni plus ni moins. Je n'en étais pas encore au stade de me prendre pour un quelconque dictateur ou d'avoir envie de passer le concours de gardien de prison, non...Mais Dieu merci, et c'est terrible ce que je vais écrire, je n'en étais pas encore tout à fait non plus au point de comprendre Marc Dutroux. Je détenais sa liberté entre mes mains, oui, mais évidemment pas sa vie. Ne jamais, jamais oublier que J était là de son plein gré, et qu'au moindre mouvement de panique de sa part, ou à sa moindre demande (argumentée certes), je l'aurai libérée sur le champ, et peut être même en m'excusant.

Mais je touchais du doigt ce pouvoir absolu oui, et c'était grisant, et c'était fascinant, et c'était flippant bien sur, tellement flippant. Quel sorte de monstre étais-je en train de devenir, c'est la question qui finalement m'empêcha longuement de m'endormir, et surtout de dormir sereinement. Je devais rester vigilant en cas de problème quelconque de toute façon, le contraire eut été irresponsable, et je ne dormais que d'un œil, attentif aux moindres mouvements de mon aimée. Elle ne dormit pas beaucoup non plus, et je finis par la libérer au milieu de la nuit, c'était bien assez pour une première, j'étais tellement fier d'elle.

Pour autant, je n'avais pas fait tout ça pour m'arrêter en si bon chemin et remiser la cage à la cave avec le sentiment du fantasme accompli. D'autant, je le répète pour ceux qui n'ont pas suivi, soyez donc attentifs, que je n'avais pas de cave pour la ranger...

Une fois le petit déjeuner pris, je remettais donc J dans sa cage, tout en vaquant à mes occupations et elle aux siennes, la correction de ses copies en l'occurrence, comme si tout cela était parfaitement normal, notre mode de fonctionnement au quotidien. Nous discutions de tout et de rien comme un couple ordinaire, malgré l'incongruité de la situation, et je ne crois pas la trahir en disant qu'elle se sentait bien malgré les barreaux qui nous séparaient. Je crois vraiment avoir approché, ce jour là, la quintessence de la relation D/s.

Je la libérai de nouveau pour une partie de la journée, j'avais tout de même besoin de pouvoir la prendre, et pas que dans mes bras.


Et puis ma perversité a repris le dessus, et je décidais de franchir une nouvelle étape, et d'ajouter la contrainte à l'enfermement.

La préparation et le harnachement, comme les préliminaires, c'est toujours un moment intense, le plus sensuel qui soit. Je ne voulais lui laisser aucun confort...chevilles attachées...mains liées dans le dos...lourd collier cadenassé...cagoule et bâillon...pinces aux seins et rosebud, terminé par une queue en fausse fourrure.... Elle n'était plus du tout oiselle romantique, elle était devenue chienne, chienne soumise et offerte aux regards, sage et immobile, suppliciée et dépendante, plus que jamais dépendante.

Elle resta ainsi de longues minutes, je la surveillais sans parler, sans faire de bruit, je voulais qu'elle parvienne à faire le vide dans sa tête, à se sentir la plus vulnérable possible, et dieu qu'elle l'était. Je crois lui avoir dit une fois ou deux, fermement, de ne pas bouger quand j'apercevais un soubresaut de sa part. Il fallait quand même qu'elle sente et qu'elle sache que je n'étais pas parti faire des courses, que j'étais tout près...la rassurer dans sa peur, la réconforter dans sa détresse, mais la maintenir dans sa souffrance et son abandon.

Je crois, modestement, avoir réussi à l'emmener là ou je voulais aller.

L'abandon, dans tous les sens du terme, c'était donc ça, et c'était unique...Là oui, c'est certain, j'étais éminemment heureux, et tant pis si le moyen d'y arriver était artificiel ou alambiqué, à tout le moins.

Et  puis tiens, c'est mon jour de bonté, j'emmerde cordialement tous ceux qui pensent que c'est là une façon bien pathétique et malsaine d'aimer quelqu'un...

Il n'y a que des bonnes façons de faire, quand cela rend heureux tout le monde.



Épilogue: J'ai déménagé depuis, j'ai démonté la cage entièrement, barreau par barreau, elle est remisée à la cave, j'en ai une cette fois, et sans doute pour toujours.

Les mauvais jours, et il y en a encore parfois, je me sens un peu comme elle, abandonné et en mille morceaux...