mercredi 9 octobre 2019

Ma princesse aux pieds nus...

C'était un dimanche matin…

Il faisait à peu près beau, et avec ce qu'il était tombé sur Paris ces dernières semaines c'était un peu inespéré.

Je décidais d'aller marcher avec J, histoire simplement de se balader, et puis de sortir enfin prendre un peu l'air au milieu de notre week-end plutôt...torride.

Nous n'étions pas un couple normal, et il me semblait donc évident que J ne sortirait pas...normalement. Une balade romantique en jogging et basket ne me semblait pas être appropriée, ni pour elle ni pour moi, et je savais qu'elle aurait été déçue si je la lui avais proposée, dans un moment d'égarement.

Il y avait deux aspects dans l'exhibition telle que j'essayais de la pratiquer avec J, enfin si tant est qu'on puisse parler d'exhibition.

Il y avait l'aspect physique, les contraintes, que je voulais systématiques. Elles étaient difficiles pour J, mais elle mettait toujours un point d'honneur à les accepter, et surtout, à mon grand plaisir et ma grande fierté, à les supporter. C'était intellectuellement très intense pour moi de savoir tout ce qu'elle endurait par soumission, par amour, oserai-je, et j'appréciai à sa juste valeur ce cadeau incroyable qu'elle me faisait à chaque fois.

Et puis il y avait évidemment l'aspect sexuel...

Il y a un côté "coq" dans l'exhibition évidemment, je n'en suis pas fier mais comment le nier ? Je n'aimais rien de plus au monde je crois, que voir les hommes et même les femmes que nous croisions, regarder J quand elle marchait à mes cotés.

C'était une sacré fierté, un puissant stimulant pour l'ego que de se dire "Oui messieurs dames, cette magnifique jeune fille dont le cou est enserré dans un large collier de cuir cadenassé, ce lourd collier qui la rend particulièrement animale, et bien cette jeune femme m'appartient et cède à toutes mes envies sans rechigner, et souvent même avec plaisir et fierté".

Oui...bon...je sais, c'est un peu ridicule et pompeux de se dire tout ça, et je ne me le disais pas Dieu merci...mais c'était l'idée.

Le collier, c'était la partie visible de l'iceberg. Si je décidais de lui mettre des pinces sur le sexe ou sur les seins pour aller marcher dans la rue, je faisais bien évidemment en sorte qu'elles ne soient pas visibles. Mais, et c'était là toute la perversité et la cérébralité de l'exercice, j'essayais également de faire en sorte que J ne se sente pas non plus complètement...disons...tranquille.

Cette fois ci par exemple, les pinces que je lui avais mises sur les seins étaient donc recouvertes d'un haut semi transparent, et on pouvait ainsi apercevoir sa poitrine nue et le métal des pinces à travers le fin tissu. Puis je lui fis recouvrir le tout d'une large écharpe, pour cacher ou montrer à l'envie ou au besoin, au gré des événements ou des rencontres.



En plus des pinces sur ses seins, et naturellement de son collier, J portait son rosebud, sur l'anneau duquel j'avais accroché plusieurs petits morceaux de chaînes, qui pendaient et tintaient délicieusement à chacun de ses pas. Je ne sais pas quel degré d'humiliation ou d'excitation J ressentait à ce moment la, ni même si elle se sentait humiliée ou excitée après tout, mais pour ma part j'adorais particulièrement le concept, le bruit délicieux de sa soumission, en quelques sorte ; ça l'amusa, un petit côté jingle bells peut être, qui la ramenait sans doute à Noël.

J'avais enfin choisi pour elle une jupe droite à mi cuisses, légèrement fendue dans le dos, qu'il me suffisait de remonter un peu si je le souhaitais, et si j'estimais que c'était possible, pour apercevoir les objets du délit(ce)..


Nos premiers pas dans la rue furent joyeux et ludiques...Qui d'autre qu'elle ou moi pouvait se douter d'où venait ce petit bruit ? C'était aussi ça l'exhibition, des moments de complicité partagés, avec pour témoins des inconnus qu'au mieux nous intriguions, au pire nous laissions indifférents, ou le contraire. Encore une fois il n'était pas question de tout montrer délibérément, de choquer le bourgeois par pur nihilisme sexuel ou que sais-je encore. Non, c'était juste l'idée que ces gens POURRAIENT voir, ou POURRAIENT savoir ou POURRAIENT se douter qui restait le moteur de tout ça...en tout cas le mien, et je ne crois pas me tromper en disant que cela ne la laissait pas non plus indifférente.

En passant devant une terrasse de café d'habitués du dimanche matin et du Paris-turf, les regards se portèrent avec insistance sur J, et ni elle ni moi ne savions si c'était pour son collier, c'est probable tant il ne passait pas inaperçu, pour le tintement des chaînes de son rosebud, à peine audibles, ou plus vraisemblablement pour son sex-appeal ; je trouvais, et je n'étais visiblement pas le seul, qu'il n'était jamais aussi prégnant que dans ces moments là...et je savais qu'il me serait bien difficile d'y résister.

Ce matin là, j'avais pris tellement de plaisir à préparer J pour sortir marcher ainsi avec elle, que je n'avais plus qu'une envie une fois les grilles du parc franchies, à l'abri des bruits de la rue et des fenêtres des immeubles: la posséder physiquement, là, maintenant, tout de suite…

Sur l'aspect sexuel de l'exhibition, l'objectif n'était pas, comme on pouvait le lire ou le voir ici ou là, d'aller imposer son corps, ou sa sexualité aux autres, n'importe ou et à n'importe qui. Cela aurait été absurde et inconscient. Il s'agissait simplement de braver les interdits, de prendre des risques, certes, mais calculés, en tout cas c'était de ma responsabilité de les calculer. Et de puiser du plaisir dans ce danger, dans cette peur du danger, et dans cette transgression finalement, la transgression de l'acte sexuel dans le lit conjugal le premier samedi du mois. Je ne pense pas me tromper en disant ça, mais tous autant que nous sommes dans le BDSM, c'est finalement ce que nous fuyons comme la peste, ce coït programmé du samedi soir, cette insupportable routine, ce triste robinet d'eau tiède.
Mon but n'était pas d'être vu ou regardé entrain de la baiser, et j'essayais au contraire de faire absolument tout pour ne pas l'être. C'est cet énième paradoxe qui fait aussi le sel de ce genre de moment : l'idée même de pouvoir être surpris ou vu à tout moment est un puissant aphrodisiaque. Alors qu'être vu ou surpris aurait été au contraire un moment de gêne et de honte assez désagréables. C'est le cheminement sur cette ligne de crête, en essayant de ne tomber ni d'un coté ni de l'autre, qui rend le BDSM si indispensable.

Alors c'était là, évidemment, que ça devenait sensible... Qu'il fallait avoir un œil de lynx, et rester toujours sur le qui vive...Aller reconnaître les lieux avant, vérifier d'où pouvaient arriver les gens. Pour pouvoir enfin se laisser aller à ses pulsions animales...

Pendant que je laissais J sur la balançoire, comme l'adorable petite fille qu'elle était encore, j'explorais rapidement le parc, gardant un œil sur elle, et vérifiant les lieux, les accès, les recoins, les endroits propices.
J'apercevais un homme ou deux au loin, bien moins préoccupés par nous que nous par eux...J'estimais le danger proche de zéro, il ne l'est jamais évidemment, mais sauf à les voir arriver en courant, nous avions la distance et donc le temps pour nous. D'ailleurs ils approchèrent, s'asseyaient quelques instants, puis s'en allèrent.

Il était encore tôt, les enfants n'arriveraient pas avant longtemps, et nous étions loin de l'entrée, à l'abri. Il n'y avait que nous...

Assise sur sa balançoire, je passais sa laisse à J et je l’entraînais sur un banc, derrière un bosquet.

C'est naturellement et presque sans que je n'ai besoin de lui demander, qu'elle s'agenouilla et que sa bouche vint enserrer ma queue, qu'elle avait pris soin de dégager en défaisant ma ceinture...cette ceinture en cuir qu'elle m'avait offerte à dessein, gravée à son surnom "sweetheart", et que je porte encore, religieusement.

Mais j'avais besoin d'autre chose, et J plus encore...

Je visais le socle d'une statue, et je la traînais en laisse jusqu'au pied, tout en scrutant les alentours...Cachée derrière le bloc de marbre, J recommença à me sucer, accroupie, les mains dans le dos, à sa place. J'avais à peine besoin de tirer sur sa laisse tant elle savait quoi faire, comment le faire, et tant elle semblait aimer le faire.



L'envie de la prendre enfin devint vraiment trop forte, et j'avais bien compris qu'elle n'attendait que ça, elle aussi. Je l'asseyais sur le socle de la statue, je remontais sa jupe et je commençais à la pénétrer, sans aucune difficulté…

Hélas, trois fois hélas, une joggeuse égarée passa sur le chemin en contre bas. Elle arrivait dans mon dos, c'est J qui la vit...Je pensais le chemin fermé du fait des inondations récentes, le portail barricadé du parc donnant sur ce chemin m'ayant lâchement induit en erreur. Erreur coupable, je m'en voulais, et c'était bien la preuve justement, que le risque zéro n'existe pas. Cette satanée sportive du dimanche matin n'avait heureusement rien vu, nous étions plus haut et des branches nous dissimulaient partiellement. Mais cela coupa un peu nos envies, et le consensus se fit pour rentrer au plus vite pour finir, tranquillement cette fois, ce que nous avions commencé…

Alors nous redevînmes sages... Enfin presque…

Les pinces aux seins commençaient à lui peser, de cette douleur que J n'arrivait plus à surpasser, mais comment lui en vouloir, cela devait faire pas loin d'une heure qu'elle les portait peut être...

Je les lui retirais, moment toujours délicat, ou elle me détestait profondément...

Au point ou j'en étais, enfin surtout elle, je décidais néanmoins de lui poser sur les petites lèvres, avec l'espoir qu'elle tienne jusqu'au à la maison, 15 bonnes minutes de marche pour rentrer. Et pour une fois, je ne culpabilisais même pas..



Évidemment je lui demandais de me prévenir dés que cela n'était plus tenable, battre des records ne m'intéressait pas et elle avait déjà été tellement exemplaire. Nous aurions bien trouvé une porte cochère pour les retirer...ou pas. 
Mais mademoiselle avait de le ressource, du caractère, et de l'amour propre…

Et puis ce furent finalement... ses chaussures, achetées la veille, qui eurent raison de son masochisme !

Une ampoule aux pieds n'a donc rien d'aphrodisiaque, qu'on se le dise !

J termina donc le trajet pieds nus, mais garda les pinces jusqu'au bout.

Et je ne sais pas si j'ai été plus éperdument amoureux d'elle qu'au moment précis ou nous avons franchi la porte de l'appartement…

Epilogue

J'ai hésité à publier cet article, il est peut être un peu cru et en choquera peut être plus d'un(e). Les photos sont celles que j'ai pris ce jour là, et j'avais juste envie qu'elles illustrent cet article et ce moment magique...

Dieu que j'ai aimé cette vie et cette femme...

4 commentaires:

ARAMIS a dit…

l'obliger à se promener avec les pinces entre les cuisses,c'est du sadisme!

Jeff a dit…

Oui, c'en est...
Mais dans le BDSM plus que n'importe où ailleurs, l'homme propose et la femme dispose, et si je l'ai "obligée" comme vous dîtes,elle avait évidemment tout à fait la possibilité de refuser. Si elle ne l'a pas fait, je crois, j'en suis même sur, c'est qu'elle trouvait son compte et j'oserai même dire son plaisir, dans mon sadisme,oui...
Cela dit, je comprends parfaitement que cela puisse être difficile à admettre, comprendre, ou accepter...même moi j'ai toujours un peu de mal à comprendre ce processus, je l'avoue

ARAMIS a dit…

he bien!, figurez-vous que moi, je comprends fort bien! Beaucoup des nombreuses femmes que j'ai intimement connues étaient plus ou moins maso et ont aimé que je les turlupine…

ARAMIS a dit…


Pas moyen de commenter votre dernier post! Dommage car enfin, vous y êtes! Je l'approuve en totalité, sauf que, pour ma part, je n'ai aucun regret!