On mange quoi ce midi ?

C'est amusant (ou pas du tout en fait)...

J'ai créé un compte Instagram "les jupes des filles officiel" (les jupes des filles tout court n'étant pas disponible) pour faire un peu de publicité pour ce magnifique (...) blog bien sur, et aussi parce qu'il faut bien vivre avec son temps #phrasecreuse.

Ce n'est pas tant que j'ai besoin de battre des records de lecteurs, c'est juste, comme toujours depuis que je blogue (2006 !), que je me dis que plus j'aurais de lecteurs, et donc de lectrices, et plus j'aurais de chance que la femme de ma vie passe par là...

Je sais, ne dites rien...

Oui ben je suis désolé mais les sites de rencontres, je n'y arrive pas, la drague, je n'y arrive pas, et le coup de foudre, je n'y crois pas, alors il me reste quoi, hein ?!...

Bon...

Sur Instagram donc, je mets simplement une photo pour illustrer chaque article publié ici, avec une petite phrase d'accroche et un  renvoi vers le blog, car je n'ai toujours pas trouvé comment insérer le lien de l'article directement sur la photo, handicapé du numérique que je suis...

D'habitude, quand j'ai deux ou trois "like" sur ma photo, je suis content, encore que je m'en fiche pas mal d'être "aimé" de cette façon, je ne suis quand même pas désespéré à ce point...

Si ? ...

Plouf plouf

Quand j'ai un commentaire, je frôle l'orgasme égotique...

Pour mon dernier article donc, sur la pianiste Khatia B, j'avais mis cette photo sur Instagram...bon faut dire aussi...

Deux jours après, j'en suis à 151 "like" et 9 commentaires...95% d'hommes à vu de nez, évidemment. Je vous passe donc les commentaires...disons...euh...pas forcément très littéraires.

Première question, un peu idiote, aurais-je eu le même "succès" avec cette photo, même personne, même talent ?...

Petite expérience amusante : je vais la mettre sur Instagram pour présenter cet article, et je vous dirais...

En tout cas, conséquence évidente de cette flambée de like aussi soudaine qu'inutile, à la lecture des statistiques de ce blog : j'ai récupéré  de très très très  nombreux lecteurs en provenance direct d'Instagram, forcément...

Deux...en fait.

En clair, et voilà ou veut en venir cette laborieuse démonstration, Instagram ce n'est finalement  pas grand chose d'autre qu'une boite à like...

Personne ou presque n'a donc pris la peine d'aller voir pourquoi je parlais d'un coup de Khatia B, personne ne s'intéresse au fond, même s'il n'est pas passionnant, je vous l'accorde, et on en revient à ce que je disais dans l'article : le paraître, l'image, le "donner à voir", c'est finalement la seule raison d'être des réseaux sociaux, en tout cas d'Instagram : "La meuf est canon et oversexy, je sais pas qui c'est mais je m'en tape, et je m'en tape encore plus de savoir pourquoi on me la montre, là, maintenant...je like et pis c'est tout !"

Dites moi que j'exagère...

On like en un dixième de seconde, on passe très vite à la photo suivante, et ainsi de suite...ça ne s'arrête jamais, pas de pause, pas de recul, pas de longue contemplation comme au musée oh non, pas ou peu de réflexion sur le monde, sur la culture, sur la politique encore moins, on consomme de l'image sur 80 cm2 et on like frénétiquement pour...pour rien...

Quel monde étrange...

Oh je ne donne pas de leçons non plus, à personne, je participe laaaargement au système, les comptes auxquels je suis abonné ne sont composés que de jambes, de talons, de nylon, toutes ces choses si magnifiquement futiles, et je lâche même parfois un like ou deux moi aussi, comme un hommage un peu masochiste à ce qui me plaît tant et m'est pourtant inaccessible autrement que sur 80 cm2. Et je publie des photos un rien racoleuses pour alimenter la machine, en plus...

Bref...

Alors je ne sais pas trop quoi penser de tout ça finalement...

Est ce que je ne participe pas un peu lâchement à la vacuité de ce monde "moderne" ? 

Faut-il se contenter benoîtement de prendre Instagram pour un simple diaporama géant, sur des thèmes qu'on affectionne et qu'on peut sélectionner, juste pour le plaisir des yeux ?

Est ce que c'est devenu simplement un nouveau média pour communiquer, faire de la publicité, d'une marque, ou  de soi ?

Que dit la courses aux abonnés et aux "like" sur notre personnalité, notre état d'esprit, le sens que l'on donne à sa vie ? 

Ça intéresse qui, ce que je raconte ?


Et, finalement, la question la plus importante de toutes :

On mange quoi ce midi ?

Le groupie de la pianiste...

Dans la série "il y en a qui ont vraiment tout pour eux", liste ou ne figure pas François de Rugy notamment (mais pas que, je vous laisse compléter votre propre liste !), comment parler d'elle sans employer tous les superlatifs possibles et imaginables ?

Je ne suis pas spécialement fan de musique classique, à part le boléro de Ravel de Mozart comme disait Desproges, mais décidément, après la trompette, je me suis donc mis au piano, enfin c'est une image, rien que pour voir, et même écouter (si si !)la sublime, la sublimissime, la sublissimisime, la sub...bon...

Plouf plouf

...la très jolie et talentueuse Khatia Buniatishvili.

Il faut la voir...jouer...

Il faut l'entendre...parler...

Cette femme a vraiment TOUT pour elle, que c'en est presque indécent, moi qui suis pour un meilleur partage des richesses. Un talent incroyable (même si je n'y connais rien, euh...ben il parait qu'elle joue super bien quoi, et je plussoie !), une vivacité d'esprit, une pétillance folle, un sourire de dingue...et un physique, euh...particulièrement avenant, ne soyons pas hypocrite.

Et c'est là ou ça me pose un peu question, car je me pose toujours un peu des questions, et même quand il n'y en a pas...

Oui, ça me gêne toujours un peu de ramener le physique sur la table, si je puis dire, mais la question vaut quand même d'être posée je trouve : Est ce qu'on la verrait autant à la télé, est-ce qu'on parlerait autant d'elle, aurait-elle fait cette carrière là tout simplement, si elle avait eu, à talent égal, un physique de lanceuse de marteau géorgienne, d'où elle est originaire, et d'où son nom qui pourtant fait à peine plus de 20 points au scrabble, étonnant non? 

Est-ce que j'en parlerai ici ?

Je veux dire, vous êtes capables de m'en citer d'autres, vous, des femmes pianistes, à part Jeanne Cherhal et Véronique Sanson, mais elles ne sont pas classiques, dans tous les sens du terme...Et puis elles chantent...bien.

Non, je pense qu'on peut répondre non à toutes ces questions...et je le déplore (si!) ..

Ramener une personne à son simple physique, faire passer le décolleté et les tenues oufissimes de la demoiselle avant même son talent, je l'ai entendu et lu, c'est digne de RMC ou de Finkielkraut, et ça me désole d'être un peu comme ça moi aussi, comme eux...

Mais que voulez vous, c'est l'époque, celle du culte de l'image, du paraître plutôt que de l'être, et ça me chiffonne toujours d'abonder dans le sens de ce grand cirque, d'en être complice, acteur même...car c'est aussi un peu l'essence de ce blog vous me direz, et il me faut bien l'assumer.

Je crois que ce sont les dommages collatéraux de l'affaire Weinstein en fait : je suis toujours autant subjugué par la féminité rayonnante, et Khatia B. (je résume!) en est sans doute le plus bel exemple, mais maintenant je culpabilise de l'être...un peu.

Bref...

Reste que l'on peut aussi affirmer, sans tomber, je l'espère, dans la beauferie crasse des susnommés, que la demoiselle joue aussi pas mal de ses charmes, entretien son image glamourissime de rock star de la musique classique, pardon pour l'oxymore...et elle a bien raison !  Je ne vais surement pas m'en plaindre, et elle ne va quand même pas s'excuser et se cacher d'être ce qu'elle est, jeune, belle, talentueuse, femme, tellement femme...

Et reste donc que la voir est toujours un plaisir, guetter ses tenues un kif pas croyable et la regarder jouer un spectacle fascinant pour l'esthète (de cochon) que je suis...

Bref, petit florilège, sonore et visuel, pour les rares qui ne verraient pas de qui je parle...

Rhaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !

Rhaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa aussi !

Rha la la la la la la !

Rha Lovely !