jeudi 26 septembre 2019
mercredi 25 septembre 2019
L'an 50
Je ne pouvais décemment pas rater ça, Jeanne Cherhal en Showcase à la FNAC des halles à 18h, j'en serais forcément...Et j'en fût...Et c'était mieux que bien...et je vais vous raconter, un peu...
Jeanne a joué 4 morceaux de son dernier album, énième pépite dans sa carrière mais je ne suis pas bien sur d'être très objectif, faudrait creuser un peu...Elle est toujours autant une bête de scéne, qui communique beaucoup avec son public, et même quand il a une grosse voix qui dérange, comprendront ceux qui y étaient.
Moi qui ai la chance de l'avoir vue déjà 3 fois en concert (alors que je n'ai toujours pas vu Claudio Capéo, rholala mais qu'est ce que je fous (oui, c'est ma nouvelle tête de turc mais je sais pas pourquoi, Florent Pagny doit être en vacances)), je l'ai retrouvée joyeusement égale à elle même, souriante, drôle, espiègle, vive, charmante, et un p'tit peu beaucoup plus douée pour le piano et la chanson que moi pour la gaudriole et le tagada tsoin tsoin en ce moment, c'est vous dire…
J'étais debout, au plus prés de la petite table ou elle devait s'asseoir pour dédicacer son disque après avoir chanté. Et puis quand elle s'y est installée, j'ai hésité un peu connement à imposer légèrement la grande carcasse dont je ne sais plus trop que faire, pour essayer de passer le premier. Dans cet élan d'enthousiasme et de charisme insolent qui a fait ma renommée par delà Créteil Soleil, je me suis dis " bon, tant pis", et j'ai regardé machinalement le rayon DVD dont je me contrefichais en attendant de prendre une décision, juste un fois pour voir ce que ça faisait. Et puis finalement je me suis dit que c'était quand même trop con, elle était là, j'étais là, profitons en, cornediou !
Entendons nous bien, je n'ai rien d'une midinette (même si parfois on pourrait le penser!)et je n'ai pas envie, ni besoin, de tomber dans l'idolâtrie béate, que je trouve toujours un peu malsaine, d'une chanteuse de variété, et même si la dite chanteuse est tout sauf une chanteuse de variété, mais je me comprends, ce qui en fait au moins un, qui me comprend.
Non , j'avais juste l'occasion en or d'aller saluer et remercier l'artiste qui m'a donné, me donne et me donnera encore autant de plaisir, et à part elle et Véronique Sanson, (et Rickie Lee Jones, et Kate Bush, et Sarah Vaughan, et puis quelques autres aussi), elles ne sont pas si nombreuses, celles qui m'ont donné du plaisir...en chanson je veux dire…
En chanson non plus…
Alors je me suis mis dans la file d'attente. Pendant un petit moment, et avant que de vrais parisiens autocentrés ne s'installent derrière moi, j'en ai été le dernier: "cool, je vais pouvoir discuter avec elle une petite heure et puis après on ira manger un kebab ensemble"
Enfin bref, je n'étais déjà plus dans mon état normal…
Il y a avait tout de même un peu de monde, pas tout celui qu'elle mérite tant hélas. J'ai attendu une petite demi heure, mais qui d'autre plus que Jeanne valait la peine qu'on l'attendât (..tendit?) 30 minutes. Et puis ça me permettait de répéter dans ma tête ce que j'allais bien pouvoir lui dire, en attendant d'aller chercher un Bescherelle au rayon scolaire pour réviser mon subjonctif.
- Je suis fan de la première heure, depuis le p'tit voisin...euh enfin non, la première heure et quart on va dire, parce que j'ai raté le premier album…
Nan c'est naze..
Bon...si elle me demande mon morceau préféré je lui dis quoi? ben "Voilà" bien sur, "si j'avais pu choisir entre moi et autre chose", tout ça tout ça…on va se poiler c'est sur...
- et sur le dernier album ?
- Soixante neuf sans hésiter !
Mais nan t'es con tu peux pas lui dire ça, tu vas passer pour le pervers de service, relis les paroles bordel...et quelles paroles..
Oh là là c'est horrible, et est ce que je ne vais pas rougir, je déteste rougir ? ou bafouiller ?
Putain la spontanéité du mec…
Je ne sais pas si j'ai rougi, mais j'ai bafouillé...j'avais les jambes en coton à mesure que la file se réduisait et qu'arrivait mon tour. Le type devant moi, du genre fan intégriste, avait ramené tous les anciens albums pour que Jeanne les dédicace à la chaine. J'avais trouvé pire que moi dans le fétichisme, et ça me rassurait un peu. Pendant que Jeanne faisait consciencieusement ses lignes, il la photographiait avec son appareil photo de la taille de mon frigo, mais je suis célibataire. Un psychopathe je vous dis..
La dernière dame juste devant moi l'embrassa, la chaaaaaance ! Ou alors c'était sa tata qui pique je ne sais pas...Mais moi j'oserais jamais lui demander, pas plus qu'un selfie, quelle honte, et puis à quoi bon un remake inédit de la belle et le clochard, même au rayon DVD..
Et mon tour arriva, tadaaaam !
Je ne sais même plus trop ce que je lui ai dit, ça été bref, je me sentais con et fade (alors qu'en fait je suis c….nan rien !) et je voulais abréger nos souffrances respectives.
Je lui ai vite fait parlé de Soixante-neuf, quand même, en lui disant que c'était juste parce que c'était mon année de naissance hein, ho, faut pas rigoler avec ça, et que moi du coup j'étais de l'an 50, humour, et alors elle m'a fait cet amour de dédicace, et je ne savais même plus quoi dire, blackout, panique, ridicule, perte de moyen, mais je ne mets pas de s à moyen…
Et la seule phrase que j'avais envie de lui dire vraiment, et que j'avais répétée pendant 30 minutes dans ma tête façon tirade du nez "vous me faites beaucoup de bien", ben je ne lui ai même pas dit..
Enfin je ne crois pas…
En même temps, lui dire ça après lui avoir dit que j'aimais beaucoup Soixante-neuf...bon…
NDLR : C'est amusant, chez l'auteur de ce blog, cette obssession qu'il a d'essayer absolument de ne pas passer pour ce qu'il est quand même un peu…
Bref, je suis reparti heureux comme un gamin de trois ans à qui on aurait offert son premier kinder surprise…(oui ben chez moi c'est un super souvenir, faites pas suer)
Et pourtant j'étais déçu de ma "prestation", comme si j'avais voulu, comme si j'avais besoin de lui prouver quoi que ce soit, à part mon admiration immodéré pour son talent et sa grâce. J'avais juste un peu l'impression d'avoir grimpé l'Everest et d'être arrivé au sommet de nuit , avec l'obligation de redescendre aussitôt...pas eu le temps de profiter de l'instant...en suis je encore capable au moins?
Je suis sorti tout bizarre, j'avais besoin de marcher avant de reprendre le métro, et j'ai descendu Sébastopol.
De petites gouttes commençaient à tomber du ciel, mais pas seulement. Un commentaire sur la photo Instagram que j'avais laborieusement postée pendant le concert fit que l'averse s'intensifia un peu, mais ça ne venait pas du ciel.
Question : Suis-je à ce point déprimé, ou bien peut on guérir de l'hypersensibilité ?
Celle qui m'a fait regarder mes chaussures aux premières notes de piano de Jeanne, de peur qu'elle ne tombe sur mes yeux embués...
Celle qui m'a submergée Boulevard Sébastopol en lisant ce commentaire, merci encore, au point de ne même pas me faire passer par la rue Blondel, comme je le faisais à mon arrivée à Paris il y a bientôt 30 ans…
Que de chemin non parcouru…
Ou alors..
C'est peut être juste l'an 50....
Ps: oh my goodness...j'allais oublier l'essentiel : Merci, chère Jeanne, de ce moment hors du temps et réparateur...merci de votre sourire, de votre gentillesse, de vos mots, et bien entendu de votre immense talent dont je ne sais plus me passer.
Jeanne a joué 4 morceaux de son dernier album, énième pépite dans sa carrière mais je ne suis pas bien sur d'être très objectif, faudrait creuser un peu...Elle est toujours autant une bête de scéne, qui communique beaucoup avec son public, et même quand il a une grosse voix qui dérange, comprendront ceux qui y étaient.
Moi qui ai la chance de l'avoir vue déjà 3 fois en concert (alors que je n'ai toujours pas vu Claudio Capéo, rholala mais qu'est ce que je fous (oui, c'est ma nouvelle tête de turc mais je sais pas pourquoi, Florent Pagny doit être en vacances)), je l'ai retrouvée joyeusement égale à elle même, souriante, drôle, espiègle, vive, charmante, et un p'tit peu beaucoup plus douée pour le piano et la chanson que moi pour la gaudriole et le tagada tsoin tsoin en ce moment, c'est vous dire…
J'étais debout, au plus prés de la petite table ou elle devait s'asseoir pour dédicacer son disque après avoir chanté. Et puis quand elle s'y est installée, j'ai hésité un peu connement à imposer légèrement la grande carcasse dont je ne sais plus trop que faire, pour essayer de passer le premier. Dans cet élan d'enthousiasme et de charisme insolent qui a fait ma renommée par delà Créteil Soleil, je me suis dis " bon, tant pis", et j'ai regardé machinalement le rayon DVD dont je me contrefichais en attendant de prendre une décision, juste un fois pour voir ce que ça faisait. Et puis finalement je me suis dit que c'était quand même trop con, elle était là, j'étais là, profitons en, cornediou !
Entendons nous bien, je n'ai rien d'une midinette (même si parfois on pourrait le penser!)et je n'ai pas envie, ni besoin, de tomber dans l'idolâtrie béate, que je trouve toujours un peu malsaine, d'une chanteuse de variété, et même si la dite chanteuse est tout sauf une chanteuse de variété, mais je me comprends, ce qui en fait au moins un, qui me comprend.
Non , j'avais juste l'occasion en or d'aller saluer et remercier l'artiste qui m'a donné, me donne et me donnera encore autant de plaisir, et à part elle et Véronique Sanson, (et Rickie Lee Jones, et Kate Bush, et Sarah Vaughan, et puis quelques autres aussi), elles ne sont pas si nombreuses, celles qui m'ont donné du plaisir...en chanson je veux dire…
En chanson non plus…
Alors je me suis mis dans la file d'attente. Pendant un petit moment, et avant que de vrais parisiens autocentrés ne s'installent derrière moi, j'en ai été le dernier: "cool, je vais pouvoir discuter avec elle une petite heure et puis après on ira manger un kebab ensemble"
Enfin bref, je n'étais déjà plus dans mon état normal…
Il y a avait tout de même un peu de monde, pas tout celui qu'elle mérite tant hélas. J'ai attendu une petite demi heure, mais qui d'autre plus que Jeanne valait la peine qu'on l'attendât (..tendit?) 30 minutes. Et puis ça me permettait de répéter dans ma tête ce que j'allais bien pouvoir lui dire, en attendant d'aller chercher un Bescherelle au rayon scolaire pour réviser mon subjonctif.
- Je suis fan de la première heure, depuis le p'tit voisin...euh enfin non, la première heure et quart on va dire, parce que j'ai raté le premier album…
Nan c'est naze..
Bon...si elle me demande mon morceau préféré je lui dis quoi? ben "Voilà" bien sur, "si j'avais pu choisir entre moi et autre chose", tout ça tout ça…on va se poiler c'est sur...
- et sur le dernier album ?
- Soixante neuf sans hésiter !
Mais nan t'es con tu peux pas lui dire ça, tu vas passer pour le pervers de service, relis les paroles bordel...et quelles paroles..
Oh là là c'est horrible, et est ce que je ne vais pas rougir, je déteste rougir ? ou bafouiller ?
Putain la spontanéité du mec…
Je ne sais pas si j'ai rougi, mais j'ai bafouillé...j'avais les jambes en coton à mesure que la file se réduisait et qu'arrivait mon tour. Le type devant moi, du genre fan intégriste, avait ramené tous les anciens albums pour que Jeanne les dédicace à la chaine. J'avais trouvé pire que moi dans le fétichisme, et ça me rassurait un peu. Pendant que Jeanne faisait consciencieusement ses lignes, il la photographiait avec son appareil photo de la taille de mon frigo, mais je suis célibataire. Un psychopathe je vous dis..
La dernière dame juste devant moi l'embrassa, la chaaaaaance ! Ou alors c'était sa tata qui pique je ne sais pas...Mais moi j'oserais jamais lui demander, pas plus qu'un selfie, quelle honte, et puis à quoi bon un remake inédit de la belle et le clochard, même au rayon DVD..
Et mon tour arriva, tadaaaam !
Je ne sais même plus trop ce que je lui ai dit, ça été bref, je me sentais con et fade (alors qu'en fait je suis c….nan rien !) et je voulais abréger nos souffrances respectives.
Je lui ai vite fait parlé de Soixante-neuf, quand même, en lui disant que c'était juste parce que c'était mon année de naissance hein, ho, faut pas rigoler avec ça, et que moi du coup j'étais de l'an 50, humour, et alors elle m'a fait cet amour de dédicace, et je ne savais même plus quoi dire, blackout, panique, ridicule, perte de moyen, mais je ne mets pas de s à moyen…
Et la seule phrase que j'avais envie de lui dire vraiment, et que j'avais répétée pendant 30 minutes dans ma tête façon tirade du nez "vous me faites beaucoup de bien", ben je ne lui ai même pas dit..
Enfin je ne crois pas…
En même temps, lui dire ça après lui avoir dit que j'aimais beaucoup Soixante-neuf...bon…
NDLR : C'est amusant, chez l'auteur de ce blog, cette obssession qu'il a d'essayer absolument de ne pas passer pour ce qu'il est quand même un peu…
Bref, je suis reparti heureux comme un gamin de trois ans à qui on aurait offert son premier kinder surprise…(oui ben chez moi c'est un super souvenir, faites pas suer)
Et pourtant j'étais déçu de ma "prestation", comme si j'avais voulu, comme si j'avais besoin de lui prouver quoi que ce soit, à part mon admiration immodéré pour son talent et sa grâce. J'avais juste un peu l'impression d'avoir grimpé l'Everest et d'être arrivé au sommet de nuit , avec l'obligation de redescendre aussitôt...pas eu le temps de profiter de l'instant...en suis je encore capable au moins?
Je suis sorti tout bizarre, j'avais besoin de marcher avant de reprendre le métro, et j'ai descendu Sébastopol.
De petites gouttes commençaient à tomber du ciel, mais pas seulement. Un commentaire sur la photo Instagram que j'avais laborieusement postée pendant le concert fit que l'averse s'intensifia un peu, mais ça ne venait pas du ciel.
Question : Suis-je à ce point déprimé, ou bien peut on guérir de l'hypersensibilité ?
Celle qui m'a fait regarder mes chaussures aux premières notes de piano de Jeanne, de peur qu'elle ne tombe sur mes yeux embués...
Celle qui m'a submergée Boulevard Sébastopol en lisant ce commentaire, merci encore, au point de ne même pas me faire passer par la rue Blondel, comme je le faisais à mon arrivée à Paris il y a bientôt 30 ans…
Que de chemin non parcouru…
Ou alors..
C'est peut être juste l'an 50....
Ps: oh my goodness...j'allais oublier l'essentiel : Merci, chère Jeanne, de ce moment hors du temps et réparateur...merci de votre sourire, de votre gentillesse, de vos mots, et bien entendu de votre immense talent dont je ne sais plus me passer.
mardi 24 septembre 2019
Injuste...
109, 110, peut être plus encore à l'heure ou j'écris cet article, le décombre macabre des femmes tuées par leur conjoint ou ex conjoint s'égrène tristement, dans la quasi indifférence des non féministes, c'est à dire de l'immense majorité de la population hélas. Et dans la compassion hypocrite de ce gouvernement décidément bien minable et incompétent, mais il n'y a plus que les grands naïfs pour s'en étonner encore.
Comme si tout cela était normal, acceptable, une espèce de tradition à la con comme la corrida, autre mise à mort dégueulasse. Comme si c'était juste une fatalité, comme les canicules ou les accidents de la route, qui n'en sont pas non plus..
Je ne sais pas si je suis féministe, c'est un peu difficile de se revendiquer comme tel dans mon cas.
Avant hier sur YouTube par exemple, je suis retombé sur une vidéo de Noir Désir aux Vieilles charrues en 2001 et je me suis surpris à penser "quand même, Cantat, c'était quelque chose"...et ça m'a presque horrifié de penser ça.
Autre tare, et ce blog en est la preuve accablante, j'accorde une énorme importance au paraître, au talon arrogant, au bas crissant, au jupon froufroutant, comme si c'était le plus important chez une femme. J'ai déjà écrit mille choses la dessus, sur mon fétichisme, relisez donc si ça vous amuse...Est-ce que Nadine Morano en porte-jarretelles, puisque c'est elle qui en parle, pourrait me faire bander ? Peut être, surement même, et ça ça m'horrifie encore plus...
Enfin et pire que tout, ma sexualité, enfin ce qu'il en reste, penche sérieusement vers des images de femmes soumises, attachées, humiliées...et frappées même, et je ne mets pas de guillemets...que ce soit avec une cravache ou avec une main, on frappe dans ces cas là, il n'y pas d'autres mots.
Alors bon, je ne culpabilise plus vraiment de tout ça, mais ça ne me rend pas non plus hyper serein. Qu'elle soit consentante et même demandeuse ne change pas grand chose à l'affaire : aux yeux de la plupart des féministes, je passe surement, au mieux, pour le pire des machos, et ça ça me rend quand même un peu chafouin. Parce que je les aime bien, les féministes, et pas que Jeanne Cherhal... Parce que leur combat est noble, indispensable, fondamental, si on veut espérer pouvoir vivre un jour dans un monde civilisé. Ce n'est évidemment pas suffisant, mais c'est tellement nécessaire.
Cette dualité permanente entre mon amour et mon admiration immodérés des femmes et les signes contradictoires et plus ou moins évidents de mon machisme ordinaire, c'est parfois un peu lourd à porter, je ne vous le cache pas, en bon tourmenté que je suis. J'aurai préféré être normal, mais visiblement ça a bugué à l'adolescence, et Dieu seul sait pourquoi, le salopard.
Mais quand même, toutes ces femmes qui tombent comme disait Desproges, ça me bouleverse à un point...
Et plus encore, dans le désert affectif que je traverse en ce moment, ça me rend dingue de me dire que des femmes puissent être aussi malheureuses avec un connard assassin, alors que moi, peut être, modestement, j'aurai pu réussir à les rendre heureuse, et à les sauver tout simplement.
Et je trouve ça profondément injuste...injuste que de sombres abrutis puissent être en couple quand moi je suis si seul...qu'est ce que j'ai de moins qu'eux bordel ? la confiance en moi, oui, bon...
Ceux qui me connaissent le savent, je déteste me vanter et me regarder le nombril, mais je vais le faire quand même, une fois n'est pas coutume : je pense, malgré mes fantasmes envahissants, malgré ma lâcheté ordinaire, malgré ma procrastination chronique, malgré mon physique, au mieux, ordinaire, je pense, sans trop me tromper, et même si j'ai un passif, que j'ai encore de quoi rendre une femme heureuse, un jour...
Bon....euh...alors quoi...euh...j'ai un peu d'humour (bon, il faut parfois être indulgent)... je suis un peu ours mais un gentil ours, facile à vivre...je suis câlin, généreux, attentif... Je suis suffisamment cultivé pour préférer Quotidien à Touche pas à mon poste et les expositions aux stades de foot...je sais pas cuisiner mais je bricole bien...et je suis profondément, viscéralement de gauche...et ça c'est quand même une putain de qualité, et rare, en ce moment...
Et demandez à l'intérieur ce que vous ne voyez pas en vitrine...
Mais bordel, j'ai tellement envie d'échanges, de partages, de rires, de plaisirs, d'aller au cinéma et de refaire le film avec toi en sortant, de verser une larme sur un morceau de Jeanne Cherhal (que tu m'essuieras du bout de tes doigts en me souriant), j'ai tellement envie de faire les magasins (de fringues, oui, bon, on ne se refait pas) et d'être fier de toi, à ton bras, j'ai tellement envie de prendre l'Orient Express avec toi ou de partir en road trip sans même savoir ou on va...
En attendant, je me masturbe occasionnellement devant des vidéos BDSM...Voilà...A part Nicolas Hulot quand il était ministre, peut on être plus éloigné de son idéal de vie que je ne le suis actuellement ?
Bref...
Petit épilogue, qui m'a inspiré cet article en fait :
Comme si tout cela était normal, acceptable, une espèce de tradition à la con comme la corrida, autre mise à mort dégueulasse. Comme si c'était juste une fatalité, comme les canicules ou les accidents de la route, qui n'en sont pas non plus..
Je ne sais pas si je suis féministe, c'est un peu difficile de se revendiquer comme tel dans mon cas.
Avant hier sur YouTube par exemple, je suis retombé sur une vidéo de Noir Désir aux Vieilles charrues en 2001 et je me suis surpris à penser "quand même, Cantat, c'était quelque chose"...et ça m'a presque horrifié de penser ça.
Autre tare, et ce blog en est la preuve accablante, j'accorde une énorme importance au paraître, au talon arrogant, au bas crissant, au jupon froufroutant, comme si c'était le plus important chez une femme. J'ai déjà écrit mille choses la dessus, sur mon fétichisme, relisez donc si ça vous amuse...Est-ce que Nadine Morano en porte-jarretelles, puisque c'est elle qui en parle, pourrait me faire bander ? Peut être, surement même, et ça ça m'horrifie encore plus...
Enfin et pire que tout, ma sexualité, enfin ce qu'il en reste, penche sérieusement vers des images de femmes soumises, attachées, humiliées...et frappées même, et je ne mets pas de guillemets...que ce soit avec une cravache ou avec une main, on frappe dans ces cas là, il n'y pas d'autres mots.
Alors bon, je ne culpabilise plus vraiment de tout ça, mais ça ne me rend pas non plus hyper serein. Qu'elle soit consentante et même demandeuse ne change pas grand chose à l'affaire : aux yeux de la plupart des féministes, je passe surement, au mieux, pour le pire des machos, et ça ça me rend quand même un peu chafouin. Parce que je les aime bien, les féministes, et pas que Jeanne Cherhal... Parce que leur combat est noble, indispensable, fondamental, si on veut espérer pouvoir vivre un jour dans un monde civilisé. Ce n'est évidemment pas suffisant, mais c'est tellement nécessaire.
Cette dualité permanente entre mon amour et mon admiration immodérés des femmes et les signes contradictoires et plus ou moins évidents de mon machisme ordinaire, c'est parfois un peu lourd à porter, je ne vous le cache pas, en bon tourmenté que je suis. J'aurai préféré être normal, mais visiblement ça a bugué à l'adolescence, et Dieu seul sait pourquoi, le salopard.
Mais quand même, toutes ces femmes qui tombent comme disait Desproges, ça me bouleverse à un point...
Et plus encore, dans le désert affectif que je traverse en ce moment, ça me rend dingue de me dire que des femmes puissent être aussi malheureuses avec un connard assassin, alors que moi, peut être, modestement, j'aurai pu réussir à les rendre heureuse, et à les sauver tout simplement.
Et je trouve ça profondément injuste...injuste que de sombres abrutis puissent être en couple quand moi je suis si seul...qu'est ce que j'ai de moins qu'eux bordel ? la confiance en moi, oui, bon...
Ceux qui me connaissent le savent, je déteste me vanter et me regarder le nombril, mais je vais le faire quand même, une fois n'est pas coutume : je pense, malgré mes fantasmes envahissants, malgré ma lâcheté ordinaire, malgré ma procrastination chronique, malgré mon physique, au mieux, ordinaire, je pense, sans trop me tromper, et même si j'ai un passif, que j'ai encore de quoi rendre une femme heureuse, un jour...
Bon....euh...alors quoi...euh...j'ai un peu d'humour (bon, il faut parfois être indulgent)... je suis un peu ours mais un gentil ours, facile à vivre...je suis câlin, généreux, attentif... Je suis suffisamment cultivé pour préférer Quotidien à Touche pas à mon poste et les expositions aux stades de foot...je sais pas cuisiner mais je bricole bien...et je suis profondément, viscéralement de gauche...et ça c'est quand même une putain de qualité, et rare, en ce moment...
Et demandez à l'intérieur ce que vous ne voyez pas en vitrine...
Mais bordel, j'ai tellement envie d'échanges, de partages, de rires, de plaisirs, d'aller au cinéma et de refaire le film avec toi en sortant, de verser une larme sur un morceau de Jeanne Cherhal (que tu m'essuieras du bout de tes doigts en me souriant), j'ai tellement envie de faire les magasins (de fringues, oui, bon, on ne se refait pas) et d'être fier de toi, à ton bras, j'ai tellement envie de prendre l'Orient Express avec toi ou de partir en road trip sans même savoir ou on va...
En attendant, je me masturbe occasionnellement devant des vidéos BDSM...Voilà...A part Nicolas Hulot quand il était ministre, peut on être plus éloigné de son idéal de vie que je ne le suis actuellement ?
Bref...
Petit épilogue, qui m'a inspiré cet article en fait :
La femme que j'ai le plus aimé, que j'aime encore plus que tout, vient d'accoucher de son troisième enfant...une fille, la deuxième.
Elle est profondément féministe...et fut pour moi, profondément, celle avec qui le bdsm était une évidence...elle fut ma tendre soumise oui, preuve que ce n'est pas incompatible avec le féminisme.
Moi qui aurait tant aimé avoir une fille, moi qui aurait tant aimé et rêvé de lui en faire une , je suis condamné, en bon masochiste, à regarder dégouliner son bonheur éminemment légitime sur Instagram, en me faisant tout petit dans mon coin, je déteste être de trop...Je hais les couples qui me rappellent que je suis seul, moi aussi, à fortiori les couples avec deux filles...
De l'avoir laisser filer, de savoir qu'elle aurait pu me donner une fille et me rendre le plus heureux des hommes, c'est un poncif mais c'est tellement ça, et de regarder impuissant mourir toutes ces femmes, tout cela rend encore plus cru le constat de ma morne vie, dont je suis l'unique responsable, et même en criant à l'injustice.
C'est nous qui faisons notre propre vie, pas les autres, mais je n'arrive pas, je n'y arrive plus, à faire la mienne.
Il se peut donc que cet article soit le dernier, tant mon cœur et mon âme sont secs...
mardi 17 septembre 2019
Chansons pour ma pas drôle de vie...
J'ai tellement soif de culture, de talent et d'émotion...Faut relancer la machine, réveiller la bête...
Pour ça, un album de la grande Sophie sorti le 13 septembre, celui de Jeanne Cherhal dans trois jours (j'en peux pluuuuus d'attendre!) et Souchon qui se profile...
Voilà largement de quoi égayer la mornitude de ma vie actuelle, indeed...
J'irai voir Jeanne en mini concert le 25 septembre à la FNAC des halles, puis je retournerai la voir le 3 décembre aux Folies Bergères (j'ai toujours une place en plus si ça intéresse quelqu'un(e)). Et je retournerai très probablement la voir sur d'autres dates, je crois que je suis un peu amoureux accro en fait...
Le 04 octobre je vais voir Bertrand Belin et Barbara Carlotti dans le cadre du toujours sympathique Festival de Marne, deux chanteurs que j'aime beaucoup, deux voies tellement atypiques...
Je vais regarder si la Grande Sophie fait des concerts aussi, je ne l'ai jamais vue...
Enfin de vrais chanteurs, de vrais artistes...
Entendons nous bien, je n'ai absolument rien contre Angèle ou Clara Luciani, bien au contraire...ni même contre Soprano ou...euh...Claudio Capéo (euh...si un peu quand même beaucoup eux deux), mais franchement...un peu de diversité bordel !
Voilà, je retourne dans ma tanière jusqu'à vendredi, c'est Jeanne qui viendra me réveiller !